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Ovnis sur la Pologne
Article de lecture n°2
Ovnis sur la Pologne
(UFOs over Poland - The land of high strangeness *)
de Piotr CIELEBIAS
Éd. Flying Disk Press, West Yorkshire (England), 2015, 174 pages
« Pour les lecteurs de ce livre, les histoires de haute-étrangeté peuvent ressembler aux récits bas-de-gamme des journaux à sensation et, pour cette raison, de nombreux ufologues s'en tiennent à l'écart pour ne pas mettre leur nom et leur réputation en péril. Mais ces cas de haute-étrangeté1 sont à voir de facto comme le chaînon manquant entre l'ufologie, le paranormal et le folklore.» Piotr CIELEBIAS, p.161.
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* Ce livre étant rédigé en anglais, les longs extraits qui sont utilisés dans cet article de lecture ont été traduits en français par mes soins. Bien que ces citations restent fidèles au texte de l'auteur, nous avons pris quelques libertés de traduction dans le but de façonner un français acceptable. Piotr CIELEBIAS utilise ici le terme anglais « incidents ».
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C'EST ICI QUE ÇA COMMENCE
Varsovie, quartier de Czerniaków.
Au cours d'une nuit particulièrement chaude du 29 au 30 septembre 1982, le bulletin météorologique présenté à la radio prévoyait du gel dans les prochains jours ce qui força M. Wladyslaw, et son jeune fils de douze ans, à ramasser toutes les poires de leur verger. Ce dernier était situé à Górka Czerniakowska, proche de Wolicka Street. Pendant que le père et le fils étaient en train d'entreposer les fruits dans une cabane, leur fastidieux travail de ramassage s'éternisa jusqu'à 1h30 du matin, moment du couvre-feu2.
Bien qu'ils ne vécussent pas très loin du verger, ils décidèrent de redoubler d'attention au moment de rejoindre leur domicile. L'outrecuidance de dépasser l'heure du couvre-feu établit par la loi martiale, ne serait-ce que de quelques minutes, pouvait être amèrement punie. Alors qu'ils approchaient de l'immeuble hébergeant l'Assurance Sociale, ils sentirent une odeur de fumée, ce qui les effraya au plus au point, pensant qu'ils allaient être attrapés et réprimandés par la milice pour se trouver encore à l'extérieur. Le père et le fils se cachèrent donc derrière un buisson tout proche.
Soudain, ils remarquèrent quelque chose qui les figea tous les deux. À moins d'une vingtaine de mètres, audessus d'une dénivellation du terrain, un étrange objet planait à même pas un mètre du sol. Il ressemblait à une miche de pain aplatie d'à peu près cinq mètres de diamètre. Une faible lueur orange était émise par la partie inférieure de l'objet provoquant une consumation3 de l'herbe située juste en-dessous. Il y avait deux êtres autour de l'objet qui semblaient nus et bien maigrichons. L'un avait la tête baissée comme s'il cherchait quelque chose dans l'herbe. L'autre projetait un cercle de lumière orange d'une vingtaine de centimètres de diamètre. Pendant l'observation, tout était silencieux. Lorsque les deux êtres disparurent derrière l'objet, nos deux témoins quittèrent lentement le buisson et s'échappèrent de la zone en catimini.4
Cette RR3 évoquée par CIELEBIAS - qui provient des archives d'un ufologue décédé nommé BZOWSKI - n'aurait jamais pu dépasser la frontière polonaise si l'histoire politique du pays ne s'était pas allègrement transformée.
Ainsi, durant la longue dépendance de la Pologne à l'URSS, la autrefois nommée République Populaire de Pologne interdisait les recherches ufologiques (en particulier sous Staline). Ce n'est que deux ans après la ratification du traité de Varsovie (1953), qu'en 1955 une certaine politique fut mise en place par le gouvernement en réponse au problème ovni. Par conséquent, comme nous l'explique CIELEBIAS : « l'Armée et les Forces Spéciales ainsi réunies ont peut-être analysé des rapports d'ovnis au vu de leur importance et en regard des problèmes qu'ils posaient à la Sécurité Nationale, mais tous les résultats de ces recherches furent gardés secrets et seulement partagés avec leurs camarades à Moscou. » [p.18]
En ce sens, comme ce fut le cas pendant de longues années, la presse et tous les outils de communication de l'époque étaient inféodés à l'état. Malgré tout, au début des années 80, le régime polonais prit une tournure encore plus radicale avec l'établissement de la loi martiale et de la dictature ; ce faisant, le Général Wojciech Jarulzelski espérait étouffer toute politique d'opposition. Furent alors mises en place des restrictions diverses à travers tout le pays impliquant « un couvre-feu, la fermeture des frontières, des accès restreints dans certaines villes, la censure du courrier, etc. » [p.51] Officiellement, seule la politique à propos des ovnis n'évolua point.
Cette décadence dictatoriale a survécu jusqu'en 1989, date initiale de plusieurs réformes démocratiques. Malheureusement, l'ufologie restera politiquement taboue jusqu'à nos jours et il est d'ailleurs très intrigant de préciser que jamais un seul politicien polonais n'a publiquement communiqué à propos des objets volants non-identifiés. Par conséquent, de nombreux récits d'observations d'ovnis – surtout pour la période allant de 1946 à 1959 – demeurent toujours classés et ne sont jamais arrivés aux oreilles du grand public. En dépit du bon-sens, CIELEBIAS ajoute aussi que les journalistes de l'époque communiste « n'étaient pas aussi critiques, sceptiques et étroits-d'esprit qu'ils le sont aujourd'hui. » [p.51]
L'histoire de l'ufologie polonaise en a pris un sacré coup mais, comme nous allons le voir, elle est désormais accessible dans ses grandes lignes.
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2 En 1982, la République Populaire de Pologne (désignation du pays entre 1952 et 1989) était sous le régime gouvernemental du Général Wojciech Jarulzelski (proche de Ceausescu) et soumis à la loi martiale, suite à l'arrestation politique de Lech Walesa en décembre 1981. Et qui dit loi martiale, dit couvre-feu.
3 Bien que rarement employé, ce terme existe et désigne, selon le Larousse : « une action de détruire quelque chose, progressivement ou complètement, comme par le feu. »
4 Ce témoignage est cité en p.51
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PETIT ABRÉGÉ DE L'UFOLOGIE POLONAISE
C'est au cours de la période médiévale que les toutes premières données historiques impliquant des « phénomènes aériens anormaux » [p.6] ont pu être retrouvées. La plupart proviennent de chroniques peu fournies en détails décrivant des événements miraculeux, aux pouvoirs thaumaturges, sous forme de comètes féeriques, d'étoiles ou de signes aperçus dans les cieux. Bref, ces interprétations sont typiquement similaires à celles que nous retrouvons dans les chroniques françaises rédigées à la même période. L'auteur, Piotr CIELEBIAS, mentionne également que « le peuple polonais de cette époque était littéralement obsédé par l'astronomie et les arts occultes, il avait donc acquis des compétences indéniables pour observer les cieux avec beaucoup d'attention, attendant des présages célestes, telle l'étoile à queue courte considérée comme le plus dérangeant de tous les augures. » [p.6]
Durant l'ère du Moyen-Âge, ce sont des sociétés Polanes, Vislanes, suivies par la dynastie des Piast qui régentaient les terres polonaises5. Ceci expliquant certainement la difficulté des ufologues polonais pour retracer de façon évidente et fiable les données séculaires évoquant les mystérieux objets célestes.
Des descriptions complexes plus fournies apparaissent au 17ème siècle, notamment dans une lettre de 1683 écrite par le roi Jan III Sobieski - régent de 1674 à 1696 - qui expose à sa femme ce qui semble être un récit très sérieux concernant l'observation d'un ovni, alors que luimême et l'armée polonaise étaient en train de batailler contre les turcs.
Ceci dit, il faudra attendre le 19ème siècle pour voir apparaître des données un peu plus conséquentes sur les engins spatiaux de provenance inconnue, grâce à SZCZEBRZESZYN et PISZ, tous deux météorologistes.
La première observation d'ovni moderne reste, pour CIELEBIAS, le cas de Targówek (quartier de Varsovie) qui eut lieu en juin ou juillet 1922, précédant de plus de trente ans l'essor de la recherche ufologique qui naquit dans les années 50, grâce aux travaux des deux pionniers de l'ufologie polonaise que sont : K. ZALEWSKI et A. TREPKA. Cet élan s'explique notamment par les nombreuses observations faites au cours de la Seconde Guerre mondiale, étant donné que la Pologne n'échappa pas non-plus aux fameux foo-fighters qui ont été visibles, parfois à outrance, dans de nombreux autres pays. Comme nous pouvions nous en douter, « dans les annales de l'ufologie polonaise il existe plusieurs rapports extraordinaires sur les ovnis (inconnus à l'étranger) provenant de la période 1939-1945, notamment constitués d'observations effectuées en pleine bataille »6 [p.11], nous précise CIELEBIAS. Autant dire rien de nouveau sous le soleil puisque ce qu'il se passa en France, au cours de ces périodes, advint aussi ailleurs de façon identique.
RZEPECKI put aussi retracer jusqu'à l'été 1954 – alors que la France faisait l'expérience de l'une de ses plus grandes vagues d'ovnis - la ''première'' abduction référencée en Pologne7, dans le village de Węgierska Górka, situé au sud des montagnes polonaises.
Cette histoire implique une fillette de onze ans, E. W., qui vit « un énorme objet en forme de tube métallique planant juste au-dessus du sol » [p.19] alors qu'elle était partie ramasser des champignons avec d'autres camarades qu'elle perdit de vue à un moment donné. Des entités humanoïdes ayant une protubérance au niveau du dos étaient également présentes aux abords de la porte d'entrée de l'objet. S'approchant de la machinerie, la fillette y entra, totalement agie par un comportement en apparence suggéré. S'ensuit alors une description somme toute similaire à beaucoup d'autres, impliquant un intérieur en aluminium orné de divers écrans et manettes. La petite reçut alors un message télépathique lui enjoignant de s'asseoir à côté d'une sorte de pilier qui s'étirait du sol jusqu'au plafond de l'engin. Celui-ci avait la forme d' « une colonne métallique, terne, de couleur gris-cendré » [p.20] Et bien évidemment, cette scène fut la dernière chose dont E. W. put se rappeler. Pour Piotr CIELEBIAS, l'émergence de cette abduction fut suspicieuse puisqu'elle n'advint à la connaissance de RZEPECKI qu'en 1986, alors qu'il était en train d'interviewer le mari de cette fillette alors devenue adulte - âgée de 43 ans - à propos d'une observation d'ovni effectuée par icelui. Lorsque le témoin E. W. énonça sa propre histoire d'abduction advenue en 1954, elle agrémenta son récit de termes new-âgeux tels que la conscience cosmique, par exemple, et n'a pas fait l'effort d'être entièrement honnête... Néanmoins, pour CIELEBIAS, ce ne sont bien évidemment pas des raisons suffisantes pour révoquer entièrement ce témoignage qui reste tout de même curieux.
Au cours de l'année suivante (1955), l'armée de l'air polonaise présenta à ses officiers un protocole spécial pour définir les éventuelles observations d'ovnis dont ils pourraient être témoins et agencer leur comportement ultérieur face à l'hostilité et aux risques potentiels que ces objets pourraient poser au niveau de la sécurité aérienne nationale. Bien que les témoignages de pilotes et de militaires concernant le phénomène ovni soient toujours un sujet largement controversé en Pologne, de telles constatations furent régulièrement réalisées par le personnel en uniforme. Un colonel de l'armée nommé Ryszard Grundman, puis d'autres militaires et des pilotes polonais décidèrent, une fois retraités, de partager leurs propres observations d'ovnis à plusieurs ufologues8.
De fait, en se transmettant les uns et les autres de multiples informations dûment répertoriées, ils espéraient tous acquérir une compréhension plus probante de ce qui s'agitait ainsi dans le ciel et sur le sol polonais. Nonobstant, la seule chose que certains membres de l'armée furent en qualité d'affirmer aux enquêteurs, fut que : « la nature de ce phénomène avait l'air de transcender les niveaux technologiques et mentaux. En d'autres mots, le comportement et l'intention des ovnis restaient confus même pour des militaires... » [p.62], nous précise l'auteur.
La décennie des années 90 fut un tremplin pour la recherche et les enquêtes ufologiques, du fait de la chute de la dictature communiste (1989) et les changements démocratiques apportés. En ce sens, tandis que le peuple polonais lui-même se libérait d'une gangue de fer étatique,
l'ufologie suivit ce mouvement émancipateur et donna naissance à de nouveaux enquêteurs ainsi qu'à une culture populaire ovniesque accessoire, mais bienvenue. Bref, le bouleversement ufologique fut à l'échelle de la révolution politique. Ainsi, en 1990, un premier magazine trimestriel abordant la question des ovnis - intitulé tout simplement UFO – vit le jour, suivit de près par Nieznany Swiat (soit Monde Inconnu), dont Marek Rymuszko fut l'éditeur légendaire, au sein duquel les thèmes traités s'élargirent jusqu'aux domaines du paranormal et des sciences alternatives9.
L'émergence de ces publications ainsi que l'emphase ufologique ont aussi permis à d'anciens témoins de faire connaître leur histoire et/ou de transmettre aux enquêteurs leur(s) photo(s) ou vidéo(s) d'objets volants non-identifiés, jusqu'alors cachées sous cape. Comme ne manque pas de le signaler CIELEBIAS : « en dépit de l'évidente augmentation du nombre de cas rapportés, les observations d'ovnis des années 90 demeuraient aussi complexes et déroutantes que celles des décennies précédentes, dont les plus intrigantes soulevaient plus de questions qu'elles n'apportaient de réponses. » [p.82]
Qui dit emphase et enthousiasme pour un domaine alors quelque peu porté sur les fonts baptismaux, dit aussi controverses... En effet, bien que de nombreux cas de rencontres rapprochées et d'observations d'ovnis, pour certains très anciens, émergèrent enfin à la connaissance du public grâce aux investigations menées par les ufologues polonais, une partie des événements ainsi rapportés furent victimes d'une méthodologie d'enquête suspecte du fait de l'ajout de détails saugrenus ou invérifiables, provenant quelques fois de rumeurs ou de canulars, et qui débouchèrent alors sur des mésinterprétations, des hypothèses fallacieuses ou des conclusions trop hâtives, etc. ; bref, de la désinformation.
En l'occurrence, la décennie des années 90 fut un tremplin pour les enquêteurs illustres mais aussi pour les illuminés, sans oublier les témoignages intéressants doublés par des tricheries, des spéculations déraisonnées ou des histoires montées en épingle débouchant sur un sensationnalisme attirant, certes, mais surtout douteux.
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5 Autrefois, dans l'antiquité, la Pologne était désignée en tant que culture de Wielbark.
6 Cités dans le livre : L'atterrissage de Nowiny (1943), l'observation de Kazimierz BZOWSKI (1943) - qui devint ensuite ufologue -, ou bien l'observation d'un ovni rouge durant la bataille de Wielopole (à Czudec, 1944).
7 Il y en eut forcément d'autres auparavant mais sous une forme dissemblable, d'autant plus lorsque nous prenons en considération la richesse du folklore polonais/slave.
8 Malheureusement, une bonne douzaine de cas provenant de l'ère de la République Populaire Polonaise disparurent en de mystérieuses circonstances...
9 Nieznany Swiat a été un magazine relativement important pour l'ufologie polonaise puisqu'il répertoriait les observations d'ovnis et les rencontres rapprochées effectuées par les lecteurs, au fur et à mesure de ses vingt-cinq années d'existence. Étant une véritable base de données ufologiques, on pourrait établir ici un parallèle avec le magazine français Lumières dans la Nuit.
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RÉALITÉ OU FICTION ? DES INCIDENTS RÉELS MÊLÉS DE FAKES...
A) Crash dans le port de Gdynia, 1959
Le port de Gdynia, constitué de plusieurs bassins, est situé dans la baie de Gdańsk, en Poméranie, dans le nord de la Pologne. Il est considéré comme le second grand port à conteneurs donnant sur la mer Baltique au vu de sa superficie de 7554 km². Vieux de presque un siècle – sa construction débuta en 1921 – son énorme capacité de transbordement10 lui permit, à l'époque, d'être internationalement renommé du fait qu'il était le seul espace portuaire spécialement créé, à l'origine, pour le transport, le transit et l'exportation de charbon. De fil en aiguille, de nombreuses constructions vinrent s'ajouter aux plus anciennes tels que des embarcadères, des docks, des dépôts, des aires industrielles et autant d'autres structures annexes, telle qu'une usine de riz, par exemple. Bref, en 1959, le port de Gdynia était toujours un haut-lieu d'activités, une zone foisonnante, cerclée de navires d'import-export, dont l'horizon, aussi lointain qu'il fut, n'aurait jamais prétendu à se fissurer telle une figue trop sèche au cours d'un froid matin de janvier 1959...
Localisation du port de Gdynia :
Vue satellite actuelle du port :
Extrait issu du livre : « Le 21 janvier 1959, vers six heures du matin, des dockers du port du Gdynia entendirent un son métallique aigu qui fut aussi décrit par Jan Roczynski et Tadeusz Mikusinski [témoins] comme un bruit de grincement pouvant provenir d'un mouvement de friction entre deux éléments en métal. Jan Blok, qui travaillait à bord du bateau Jaroslaw Dabrowski remarqua, plus tard, la présence de la police d'État qui semblait rechercher quelque chose supposément tombé dans les eaux du bassin du port. Il nous dit : Cette chose passa juste au-dessus de ma tête. C'était gros, d'une drôle de couleur rosâtre, avec une large mais fine queue enflammée. Avant même que je puisse me mettre à l'écart, cette chose bizarre disparut dans l'eau11. Jan Kuczynski, technicien12, dit que l'objet devait faire à peu près un mètre, qu'il était semi- circulaire et d'une couleur rose qui rougissait graduellement. » [p.25]
Des témoins affirmèrent que l'objet en question ressemblait à un « cône », tandis que d'autres le comparèrent plutôt à un « tonneau enflammé ». [p.26] Quoi qu'il en soit, cet appareillage perça les eaux du quatrième bassin portuaire avec grand fracas, pourfendant l'écume glacée et dérangeant la surface apaisée de la nappe aquatique et, par-là même, les activités quotidiennes et ordinaires du port de Gdynia. Précisons que plusieurs observations d'un engin en vol au-dessus de Gdynia furent effectuées peu avant le crash. Par exemple : « Vers 6h05 du matin, Wlodzimierz et Jadwiga Plonczkier […] ont vu dans le ciel, en direction nord-ouest, une soucoupe volante de forme circulaire. Elle était d'une couleur orange avec des bords rosâtres. Après un moment, elle disparut derrière des immeubles voisins. » [p.26]
Bref, autant dire que le crash du port de Gdynia fait partie des événements qui furent les plus médiatisés en Pologne et ailleurs. Comme l'écrit CIELEBIAS : « L'année 1959 est symbolique pour l'ufologie polonaise puisqu'elle enfante apparemment de l'incident le plus important de cette époque – le légendaire crash ufologique du port de Gdynia. Il est très compliqué de pouvoir déterminer la véracité de cette histoire comme c'est le cas pour tous les autres crashes supposés. À l'origine, nous pouvons affirmer avec certitude que quelque chose plongea réellement, un matin, dans les eaux glacées du bassin portuaire mais la suite de l'histoire n'est pas si simple à évaluer. » [p.25]
En effet, pour bien cerner les singularités de cet événement polonais sur-médiatisé, il faut déjà savoir qu'il y eut trois sources principales d'informations concernant ce crash :
1°) les faits factuels relatifs aux témoignages des dockers et des autres témoins rapportés par la presse et les ufologues,
2°) des faits non-factuels, supposés et invérifiables, « de source étrangère » [p.26] faisant état de la découverte d'une entité extraterrestre vivante par des gardes-côtes polonais et,
3°) les rumeurs persistantes au sujet de cet alien, issu du crash, qui donnèrent naissance à ce que beaucoup nommèrent : « The Polish Roswell »13 [p.25]
Bien que notre auteur, Piotr CIELEBIAS, préfère ne pas prendre position sur cet incident en spécifiant : « il n'y a pas d'interprétation avec laquelle je sois personnellement d'accord » [p.27], il nous précise tout de même avec circonspection qu'il a pu retracer l'origine de la rumeur faisant état de la récupération d'un alien encore vivant peu après le crash. En fait, c'est en toute connaissance de cause que CIELEBIAS utilise dans son texte les termes de « source étrangère » puisqu'il a découvert que c'est un auteur anglais, Arthur SHUTTLEWOOD, qui évoqua pour la première fois cet événement fallacieux dans un livre intitulé The flying saucerers, publié en 1978. SHUTTLEWOOD s'appuie sur l'unique témoignage d'un soi-disant ufologue polonais, Antoni SZACHNOWSKI, apparemment expatrié en Grande-Bretagne, qui lui déclara qu'un médecin de sa connaissance avait, à l'époque, examiné cet extraterrestre d'apparence masculine qui, bien que survivant, était mal en point. Il rajouta qu'en dépit de la volonté du médecin de vérifier et soigner ses blessures, l'extraterrestre mourut rapidement lorsque l'équipe soignante lui retirèrent une sorte de bracelet qu'il portait au poignet. Il faut dire que cet Antoni SZACHNOWSKI paraît bien mystérieux puisqu'aux dires de CIELEBIAS, cet ufologue douteux, qui partage à un auteur anglais une histoire louche, contestable, invérifiable et tout aussi douteuse, est en fait totalement inconnu au bataillon des enquêteurs polonais. Bref, personne ne sait d'où sort ce monsieur et CIELEBIAS aurait été bien placé pour le savoir !
En l'occurrence, l'histoire quelque peu altérée de ce fameux crash de Gdynia ne s'arrête pas là... Comme quoi, un incident incontestable se transforme parfois en un véritable nid de vipères, au sein duquel la réalité va copuler avec la fiction du fait de l'injection quotidienne de rumeurs, d'éléments fallacieux, qui tendent à abréger le factuel et le vérifiable que nous pensions indéfectibles mais qui ne font pas le poids face à la désinformation. Pour complexifier d'autant plus le côté burlesque dont se drapa cet événement14 , CIELEBIAS nous informe que trois photos d'époque, circulant largement sur internet, sont attribuées à tort au crash de Gdynia...
Celles-ci mettent en scène un objet très lumineux de taille moyenne, en pleine évolution au-dessus de ce qui semble être, justement, une zone portuaire. La mauvaise définition des photographies en noir et blanc a certainement participé de cette attribution erronée, comme vous pouvez le voir :
©Spotkania z Nieznanym
Ces photographies proviennent en fait des archives personnelles de l'ufologue BZOWSKI16 - certains ont déjà utilisé ces images se méprenant qui plus est sur leur source initiale – et ne dépeignent absolument pas l'événement du port de Gdynia mais sont issues de l'observation d'un ovni qui évoluait au-dessus de la ville de Varsovie...
B) Seconde Guerre mondiale, crash antérieur : Gdynia, 1943
L'incident de 1959 ne fut pas unique en son genre puisqu'un autre crash, plus primitif, qui eut lieu seize ans auparavant, put aussi être retracé par CIELEBIAS, toujours à Gdynia. À l'origine, cet événement a été abordé dans le livre Ultra top secret - Ces ovnis qui font peur, de Jean SIDER (1990). Cet auteur français met en lumière le témoignage d'un jeune homme de 21 ans, S. Theau, originaire du Mans, qui fut expédié par les allemands dans un camp de travail à Gdynia, en 1943. Boucher de son état, il désirait être employé en tant que second dans une boucherie de la ville d'Exelgroud (village soi-disant tout proche de Gdynia), appartenant à la femme d'un homme alors incarcéré en URSS. Après un accord avec les sentinelles du camp, il fut autorisé, un beau matin du 18 juillet 1943, à se rendre à pieds à Exelgroud pour ce travail.
C'est au cours de ce déplacement que S. Theau tomba par hasard sur « un objet métallique mat, partiellement enfoncé dans le sable » [p.116]. L'engin n'était pas abandonné puisqu'il y avait « une silhouette humaine accroupie à côté qui tentait apparemment de le déterrer. » [p.116] S. Theau se dirigea alors vers elle et la confondit, plus tard, avec la célèbre pilote allemande de la Luftwaffe, prénommée Hanna Reitsch, ce qui dénote des caractères physiques relativement normaux qu'elle affichait17. Bien que S. Theau ne comprit pas un mot du langage de cet être, il l'aida pourtant à désensabler l'appareil, à mains nues. Ainsi, il put apporter bien d'autres précisions quant à ce véhicule : « L'objet devait faire environ six mètres de diamètre et ressemblait à deux soucoupes métalliques collées l'une contre l'autre, avec deux anneaux sur leur surface. Il était dénué de boulons, d'ouverture ou d'éléments de soudure et avait quatre fenêtres carrées sur sa section supérieure. » [p.116] Comme nous pouvons nous en douter, l'appareil fut rapidement libéré des sables et put repartir sans anicroche aucune, et à grande vitesse, vers les cieux. Peu avant cela, en guise d'au revoir, l'entité féminine se tapa la poitrine puis pointa le ciel du doigt.
Bien que plusieurs décennies plus tard, S. Theau ait révélé que cette entité pouvait ne pas être la pilote Hanna Reitsch mais bel un bien un visiteur de l'espace, l'incident initial servit la thèse de l'existence officieuse des fameux Vril 1 et 2 et des autres spéculations affiliées, faisant état des célèbres entités vénusiennes rencontrées par Georges ADAMSKI.
CIELEBIAS, à la différence de Jean SIDER, envisage ce témoignage comme relativement suspect et ne lui accorde que peu de foi au regard de certains lieux indiqués par S. Theau qui n'existent point, tel qu'Exelgroud par exemple. Nous-même n'avons pas trouvé trace de ce village en Pologne. Par chance, nous avons pu vérifier la provenance de ce témoignage en consultant directement le livre publié par Jean SIDER, que nous avons en notre possession.
L'histoire racontée par S. Theau est insérée dans la troisième partie du livre, dans le chapitre Magouilles et vérités incertaines18. Selon les éléments fournis par SIDER, il appert que c'est grâce à un sondage publié par le n° 296 de Lumières dans la nuit (année 1989), évaluant l'intérêt des lecteurs pour son nouveau livre, que S. Theau se fit connaître à l'aide d'une carte postale, mentionnant sa forte curiosité pour le phénomène ovni depuis 1943, qu'il envoya au domicile de l'auteur. De fil en aiguille, SIDER gagna sa confiance et se fit le dépositaire de la rencontre rapprochée de S. Theau, à Gdynia, durant la Seconde Guerre mondiale. Pour étayer son choix de porter crédit à ce témoignage, en dépit du fait de l'avoir intégré malgré tout dans le chapitre des vérités incertaines, SIDER précise : « Pas un seul instant je n'ai relevé d'indication pouvant laisser croire qu'il se payait ma tête. Bien au contraire, il m'a paru être d'une grande franchise et honnêteté intellectuelle, et a éludé les quelques petits pièges que je lui ai tendus pour voir s'il se serait contredit sur certains points. […] Je doute que les moyens intellectuels de S. Theau, très modestes […] aient pu lui permettre de monter une cabale aussi bien ficelée sans faille apparente. »19 « Sans faille apparente » ? Allons donc, Exelgroud n'existe pas !
C) Le crash de la forêt de Kampinos ? Totalement fake !
Cette histoire est apparue assez récemment sur différents forums, au mois de mai 2012. Ce pseudo-incident a été partagé par un informateur anonyme se disant originaire du village de Leoncin, en Voïvodie [syn. de région] de Mazovie, à environ 37 kilomètres de Varsovie. Dans plusieurs de ses messages laissés ça et là sur la toile, cet informateur fait état d'un ovni en forme de tonneau qui tomba soi-disant en pleine forêt de Kampinos20.
Il précise aussi qu'un fort nombre de soldats bouclèrent son village de Leoncin, limitrophe de la forêt, pour faciliter les recherches des débris d'un objet s'étant supposément désintégré en plein vol. De ce non-événement, il existerait quelques photos. Pour CIELEBIAS, « dès le départ, il fut parfaitement évident que ce témoignage était moins que crédible. » [p.118] Du fait de son caractère de hoax absolu, nous n'allons pas nous appesantir sur ce cas fallacieux mais simplement préciser que CIELEBIAS, qui eut accès aux photographies en gros plan censées représenter les débris de l'objet, indique dans son livre qu'il ne put y distinguer qu' « un bidon et des parties de câbles et de fils électriques brûlés. » [p.118]
Nous pouvons faire résonner le clap de fin pour cette grossière histoire. Spécifions tout de même que Kampinos Forest est un lieu qui fut quelques fois cité par des témoins d'observations et de rencontres rapprochées, bien véridiques celles-là. D'ailleurs, récemment, les évolutions d'un ovni au-dessus de la forêt de Kampinos ont pu être filmées par un heureux spectateur21.
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10 Soit le transfert de cargaison
11 Les citations excentrées en italiques correspondent aux déclarations directes des témoins, retranscrites dans le texte par CIELEBIAS. Nous procéderons de même pour la suite de cet article de lecture pour que le lecteur soit en mesure de bien distinguer entre le texte de l'auteur lui-même (entre guillemets) et les propos directs des témoins.
12 « Lift operator » dans le texte.
13 Effectivement, des rumeurs firent aussi état de la présence de l'armée polonaise dans la baie de Gdańsk pour chercher et récupérer l'objet en question, avant de l'envoyer en direction de Moscou. C'est au cours de cette activité officieuse que la supposée entité polydactyle, errant comme une âme en peine, aurait été aperçue près du rivage, par les gardes-côtes.
14 Les Hommes sont parfois victimes des événements mais, faisons-là à l'envers, les événements peuvent-ils aussi, quelques fois, être victimes des Hommes ?
15 Blog très documenté d'Arek MIAZGA, ufologue, consultable ici pour ceux qui lisent le polonais : http://arekmiazga.blogspot.fr/
16 Nous l'avions déjà cité en p.1.
17 Ses cheveux étaient blonds et longs, les yeux légèrement en amande, la taille fine et une stature d'au-moins 1m75.
18 SIDER, J., (1990), Ultra top secret - Ces ovnis qui font peur, Axis Mundi, Paris. Le témoignage de S. Theau est évoqué de la page 367 à 379.
19 Ibid. p.379
20 Cette immense et très ancienne forêt de Kampinos, aussi nommée Vallée de Varsovie, fait partie du Parc National de Kampinos. Véritable étendue humide regorgeant d'habitats et composée de plus d'un millier d'espèces et de végétaux recensés, elle a été reconnue par l'UNESCO comme ''réserve de biosphère'' dès l'entrée dans le 21ème siècle. Particularité : on y trouve encore la fameuse ''feuille de cuir'' qui a survécu à l'époque glaciaire.
21 Observation effectuée le 1er janvier 2017. La vidéo (réelle ou... fake?) est visible sur ce lien youtube : https://www.youtube.com/watch?v=MNZq40Bnb6E
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… ET DES OVNIS AUTHENTIQUES !
La Pologne22 n'est bien évidemment pas en reste d'observations surprenantes, de témoignages curieux ou d'histoires étonnantes, mettant en scène des appareils volants en forme de soucoupe, de boule, de triangle, de boomerang, mais aussi des engins camouflés, lumineux, oblongs, rectangulaires, invisibles, habités... Bref, comme partout ailleurs, le territoire polonais se frotte à l'inconnu et n'est pas exempt de rumeurs concernant des crashes – comme nous venons de le voir -, mais détient aussi ses propres vagues d'ovnis23, ses cas spectaculaires, ses incidents militaires ou ses observations de masse. En voici une sélection :
A) Un touché de soucoupe
Wola Drzewiecka, région de Łódź24, le 16 août 1949.
Alors qu'elle était en chemin pour rejoindre son domicile, une jeune fille put voir posé au sol « un étrange objet noir-verdâtre qu'elle compare à deux bols collés ensemble au niveau de leur rebord. » [p.19] D'un diamètre apparent de 1m50, la surface de cet objet paraissait totalement lisse et dépourvue de joints ou de marques, lui donnant l'aspect d'un moule en métal. Lajeune fille, complètement surprise mais loin d'être terrifiée, s'approcha alors de cet objet, motivée par une forte curiosité.
Elle raconte, par écrit, en 1982 :
« J'ai tendu mon bras droit et j'ai délicatement touché la surface métallique de l'objet avec mon index. J'ai pu sentir de légères vibrations provenant de l'engin. Aujourd'hui, je m'en souviens comme d'un choc électrique. En retirant rapidement mon bras, je remarquais que le bout de mon doigt était rouge comme s'il était brûlé. Je regardais à nouveau l'objet lorsque j'entendis un faible son métallique. Il commença alors à pivoter et se souleva. Ensuite, il disparut après avoir atteint une altitude d'environ 15 mètres. Ceci dit, avant qu'il ne disparaisse, j'observais à distance une grosse sphère lumineuse de la taille du soleil couchant. L'objet que j'avais touché se dirigea vers le sud, en direction d'une route reliant Drzewce à Słupia, là-même où la sphère était positionnée dans le ciel. La rencontre avec l'objet métallique dura à peu près trois minutes mais, pour ce qu'il en est de l'orbe, elle resta à la même place pendant plusieurs jours (!). Mon père disait que c'était un ballon mais je ne me rappelais pas l'avoir vu en mouvement. À la nuit tombée, il semblait toujours s'estomper. » [p.19]
Voilà pour le plus soft.
Attendez la suite...
B) Transe en haute mer25
L'intérêt de cette histoire est qu'elle mit en scène les équipes de deux bateaux de pêche, c'est-à-dire des témoins multiples qui, chacun, donnèrent des détails similaires. La famille Szomborg étant propriétaire des deux navires modernes, vous entendrez parler du père, Augustyn Szomborg (capitaine sur le second bateau), du fils, Lucjan Szomborg (capitaine sur le Hel-127, premier bateau), du technicien de navigation/navigateur, Henryk Elwardt (Hel-127), du mécanicien, Andrzej Ustrabowski, puis de deux pêcheurs, Pawel Bona et Janusz Figurski – tous deux également sur le Hel-127. Eu égard à l'ampleur de la rencontre et aux proportions qu'elle prit au niveau médiatique, la Marine Polonaise dut officiellement répondre à propos de cet incident.
« La raison d'un tel intérêt s'explique par le fait que cette observation d'ovnis eut des effets secondaires inexpliqués et potentiellement dangereux sur les témoins, ces derniers ayant eu besoin d'une intervention médicale d'urgence » [p.122], nous précise CIELEBIAS.
Mer Baltique, au large, le 23 août 1979.
Au cours de l'après-midi, Lucjan Szomborg, 29 ans, avait reçu des instructions de son père, alors dans le second bateau, pour aller pêcher au large de la mer Baltique. Maintenant que la soirée s'annonçait, la journée de pêche était enfin bientôt terminée. Harassés par ce travail très physique, tous étaient impatients de rentrer au bercail, sur la terre ferme. Malheureusement, le destin en décida autrement. Tout commença vers 19h30 lorsque Henryk Elwardt remarqua que le radar de navigation du bateau était tombé en panne. Mécontent, il tenta de voir d'où venait le problème quand celui-ci se remit d'un coup à fonctionner, sans que la cause initiale de sa panne ait pu s'expliquer. Heureux, ils repartirent, les pieds toujours dans l'eau mais la tête ailleurs. Les pêcheurs furent bientôt à nouveau étonnés car, vers 20h15, le radar se détraquait pour la seconde fois ainsi que le poste de télévision. C'est à ce moment-là que les choses se gâtèrent...
RZEPECKI et PIECHOTA (cités par CIELEBIAS) écrivent :
« Au même moment, dans l'obscurité du ciel, Lucjan Szomborg remarquait deux lumières rouges et brillantes à moins de deux kilomètre à tribord. Il les prit pour des hélicoptères qui, selon l'avis d'Elwardt, devaient être beaucoup plus proches, mais ce qui les troubla le plus fut l'absence de bruit. Le capitaine était sur le point de prendre ses jumelles pour les observer lorsque, très soudainement, les objets se dirigèrent vers une autre boule de lumière pulsante, beaucoup plus grosse, qui apparut plus loin. Les témoins eurent l'impression que les deux premières sphères rouges provenaient en fait d'un seul et même objet. Ensuite, le trio d'objets disparut plus loin mais, selon le mécanicien Andrzej Ustrabowski, une sphère blanche surgit alors en plein ciel pour stationner à l'endroit précédemment occupé par la boule de lumière pulsante. » [p.123]
Cette toute nouvelle boule qui planait au-dessus de la mer Baltique captiva tellement Lucjan Szomborg qu'il prit la décision de s'en approcher avec le bateau. Il faut dire que cet objet émettait des pulsations si éclatantes qu'elles ont certainement provoqué le comportement du capitaine. L'équipage s'activa alors pour changer de cap et manœuvrer le bateau en direction de la boule mystérieuse. À ceci près que cette dernière décida d'en faire de même et, tous deux lancés sur la même trajectoire, la collision aurait été inévitable si l'objet pulsant ne s'en était pas écarté au dernier moment... Ce jeu singulier eut lieu trois fois en tout, sous la volonté farouche du Lucjan qui ne perdit rien de sa superbe même face au danger.
Et à chaque fois, la boule lumineuse les menait en bateau (c'est le cas de le dire!) leur donnant l'illusion d'accepter l'approche avant de leur foncer dessus et de s'arrêter pour repartir un peu plus loin, leur évitant un accident dommageable. C'est après cette troisième tentative, que Lucjan Szomborg fut frappé par une étrange perte d'énergie.
« Il dit que ses jambes commencèrent à s'affaiblir et que sa poitrine lui paraissait de plus en plus lourde. Il put aussi sentir une odeur doucereuse et nauséabonde ressemblant à celle du tabac. » [p.123]
L'équipe du bateau, au départ simplement curieuse des symptômes affectant leur chef, fut franchement désarçonnée lorsque le même mal inexplicable prit d'assaut Henryk Elwardt, le navigateur...
RZEPECKI et PIECHOTA continuent ainsi :
« [Henryk Elwardt] se raidit et relâcha la roue de navigation. Il se pencha par la porte de la cabine et semblait figé et pâle. Bien qu'assaillit par la douleur, Szomborg réussit à entrer dans la cabine à sa place pour changer le bateau de cap. Il remarqua alors que le compas de navigation n'était plus en état de fonctionnement. Puis, soudainement, il réalisa que le bateau de son père était quelque part dans les environs et il décida de l'alerter au sujet de cet objet dangereux. » [p.123]
Le père, Augustyn Szomborg engueula promptement son fils pour le choix inconsidéré qu'il fit de se rapprocher de l'objet avec le bateau. Lorsqu'il utilisa ses propres jumelles, il put lui aussi observer une boule rouge lumineuse, au loin, dont la luminosité se reflétait sur la surface des eaux. Du fait d'une distance certainement trop exagérée entre son navire et l'objet, son équipage eut la chance de ne pas être affecté par les symptômes décrits par son fils.
Malheureusement, « pendant ce temps-là, sur le Hel-127, les deux pêcheurs, Pawel Bona et Janusz Figurski, se sentirent de plus en plus mal après avoir observé, à leur tour, la boule. L'un d'eux se plaignit d'avoir la tête prise dans un étau. » [p.123] Ils tombèrent alors à genoux tout en se tenant le crâne. Lorsque Lucjan Szomborg, sortant de la cabine, les trouva dans cette position, il n'eut d'autre choix que de les aider à rejoindre le bureau, à l'intérieur du bateau, car, pensait-il, cela pourrait les protéger des symptômes horribles visiblement induits par l'énergie de la boule pulsante. Puis, tant bien que mal, il rejoignit le pont pour prendre en charge la navigation du bateau et, surtout, l'éloigner au plus vite de l'influence de cet objet maudit.
PIECHOTA et RZEPECKI nous précisent :
« Il pouvait ressentir les débuts d'une paralysie le submerger et, en même temps, il eut de longs accès de cécité qui durèrent plusieurs secondes. [Lucjan Szomborg] dit que l'air luimême, tout autour, pulsait de manière rythmique. Alternativement, il perdait et regagnait conscience. Bona et les autres, à l'intérieur du bateau, furent victimes de crises d'éternuement incontrôlables » [p.124]
Au bout de vingt minutes, la sphère laissa tomber la poursuite du bateau qui, tranquillement, put mettre de la distance. Les symptômes de l'équipage s'apaisèrent et le capitaine retrouva sa vue. C'est à 04h00 du matin passées, qu'il arrivèrent enfin au port de Hel.
De nombreux experts (docteurs, psychiatres, neurologues, etc.), en lien avec la Marine Polonaise, examinèrent les témoins mais ils ne diagnostiquèrent aucune affection mentale. Le bateau fut lui-même passé au crible pour vérifier si des restes de radiation étaient détectés. Ce ne fut officiellement pas le cas. En l'occurrence, il est utile de préciser que toute l'équipe fut maintenue sous sédatifs et se vit interdire l'accès à la mer Baltique pendant trois longues semaines. Quelle fut l'explication officielle apportée à cet incident ? Que l'équipage du Hel-127 avait été victime d'un empoisonnement aux gaz toxiques provenant de bidons jetés à la mer par les soldats allemands, durant le Seconde Guerre mondiale. Il est possible que nous n'ayons jamais de certitude quant à ce qu'il s'est réellement passé au cours de cette fameuse nuit du 23 août 1979. Actuellement, le rapport d'enquête réalisé à l'époque par la Marine n'est toujours pas déclassifié.
C) Une ambulance immobilisée par une sphère récalcitrante
Cet incident fit les gros titres de la presse ufologique internationale. Il mit en scène quatre témoins : Grzegorz Skoczynski, chauffeur-ambulancier, Barbara Anaczkowska-Piazza, médecin urgentiste, Andrzej Olejnik, urgentiste, et Elzbieta Pluta, la patiente enceinte transportée par l'ambulance.
Sur la route, entre Tropy Sztumskie et Kalwa (Poméranie), 5 septembre 1979.
L'équipe soignante est sur la route ; il est exactement 3h30 du matin. Ils doivent rapidement atteindre l'hôpital pour pouvoir prendre en charge médicalement leur patiente, Elzbieta Pluta, dont le travail d'accouchement débute. C'est Barbara Anaczkowska-Piazza, la docteure, que l'on suppose à l'arrière de l'ambulance, qui remarque une sorte d'objet ressemblant à un nuage rouge :
« C'était quelque chose de bizarre ressemblant au soleil couchant. 'S'il te plaît, dis-moi ce que c'est que ce truc ? Ça peut aussi bien être le soleil que la lune. Mais ça ne peut pas être un ovni !'' - ai-je dis au conducteur. Sur le côté gauche, il y avait une boule rouge qui avait soudainement disparue. Je la vis encore une fois lorsque nous atteignîmes Tropy Sztumskie. ''C'était énorme'' – ai-je remarqué. Cette chose était d'une couleur rouge-orangé avec des contours bien marqués. J'ai évoqué une sphère mais ça aurait pu tout aussi bien être un cercle. » [p.55]
En dépit de cette curieuse observation préliminaire, effectuée à distance, l'équipe continue son chemin. C'est alors qu'un quart d'heure plus tard, à 03h45, tandis qu'ils atteignent l'intersection de Malbork-Dziezgoń menant vers Kalwa, que le conducteur, Grzegorz Skoczynski, constate que l'objet se rapproche de plus en plus de l'ambulance et qu'il finit même par les suivre en parallèle. CIELEBIAS note :
« Skoczynski dit que l'ovni faisait des manœuvres dans le but d'éviter tous les obstacles alentours [pour les suivre] et qu'il imitait les changements de vitesse de l'ambulance. Après un moment, il accéléra et les dépassa pour leur bloquer la route. » [p.56]
Comme nous pouvons le deviner, le chauffeur-ambulancier, terriblement choqué et désorienté, freina de manière intempestive dans l'idée d'empêcher une possible collision avec l'objet inconnu. Il réussit tant bien que mal à arrêter le véhicule de secours à tout juste 150 mètres du lieu que surplombait l'ovni. Celui-ci planait à seulement quelques mètres au-dessus de la route avant de se rapprocher encore plus près du sol.
Barbara Anaczkowska-Piazza, précise :
« Nous pensions que cette énorme sphère allait absorbait l'ambulance. Je criais urgemment au chauffeur d'éteindre les phares du véhicule parce que je pensais que la lumière attirait l'objet. J'ai alors remarqué que sa couleur n'était pas uniforme. Il y avait des parties beaucoup plus lumineuses, jaunâtres, sur sa surface. Nous nous sentions tous bizarres. L'un d'entre nous (peut-être moi-même) fit la remarque : ''C'est un ovni''. Ensuite, j'ai dis à la patiente : ''Essayez de ne pas accoucher maintenant et arrêtez de fixer cette chose !'' » [p.56]
Elzbieta Pluta ne suivit pas le conseil pourtant prudent de la docteure. Tandis qu'elle se penchait pour jeter un œil sur ce qu'il se passait dehors « elle admit avoir ressenti une sorte de radiation en provenance de l'objet » [p.56] Qu'il y ait ou non un lien entre cette sensation étrange et son état particulier, il s'est avéré qu'Elzbieta P. fut la plus excitée de l'équipe par l'apparition de l'objet. Celui-ci rayonnait de rouge et éclairait d'un filet de lumière blanche une petite portion de l'asphalte. Il devait bien faire plus de six mètres de diamètre car il dépassait la largeur de la route. Nos quatre témoins purent alors remarquer plusieurs détails auparavant imperceptibles, tels que :
« […] deux bandes horizontales sombres sur la surface de l'objet (à environ un mètre chacune de la partie supérieure et inférieure) et une sorte de revêtement quadrillé26, de couleur noire. » [p.56] Pour le chauffeur-ambulancier, cela ressemblait étrangement aux « vaisseaux sanguins observés par rayon X. » [p.56]
Portion de route où eut lieu la rencontre avec l'ovni27 :
L'équipe étant en pleine confusion du fait de la vision quasi hypnotique de cet objet, ce fut encore une fois Barbara Anaczkowska-Piazza qui tenta de prendre les choses en main. D'un ton sans appel, elle ordonna au chauffeur d'effectuer un demi-tour complet pour essayer de rejoindre le passage à niveau d'une voie ferrée, assez proche. Chaque intersection ferroviaire dispose d'une guérite généralement occupée par des gardiens. Au pire, les deux gardes seraient absents, au mieux, ils pourraient eux-mêmes avoir été témoins des évolutions de cet objet.
En l'occurrence, rien de tout cela ne se passa, les événements en décidèrent autrement.
Elle reprend :
« À ce moment-là, j'ai pensé à allumer le radiotéléphone pour appeler l'opératrice, Teresa Cyran. Il n'y eut aucune interférence avec la radio. Elle nous aida à informer la Milice que ''cette chose'' était en train de nous bloquer sur la route. Nous leur demandâmes de se grouiller tout en leur transmettant notre localisation. Skoczynski, le chauffeur de l'ambulance, commença à me paraître vraiment bizarre. Peut-être que c'était dû à l'anxiété mais je ne pouvais ni sentir ni voir aucun de ses symptômes pour pouvoir les expliquer. Ensuite, j'ai reporté mon attention vers l'ambulance. La sphère était toujours en équilibre juste au-dessus de la route depuis 10 à 15 minutes, au moins, quand brusquement elle s'écarta. Au fur et à mesure de ses manœuvres, l'objet devint de moins en moins intense. Il s'assombrit très rapidement. Lorsque nous rallumâmes les phares de l'ambulance, nous vîmes que les 2/3 de la sphère avait pris une teinte rouge foncé. » [p.56]
Le changement d'intensité de l'objet fut le signe de son proche départ. Il s'assombrit alors toujours un peu plus jusqu'à ne plus être clairement visible du fait de l'obscurité ambiante, et malgré les phares de l'ambulance. Puis, à un moment donné, la sphère est juste partie, comme ça, après s'être exhibée pendant plus de vingt minutes devant quatre témoins.. Plus aucun signe de sa présence, aucune trace. La voie était libre28.
D) Monsieur le militaire, vous m'entendez ?
En 2008, Piotr CIELEBIAS fut contacté par un certain monsieur K. W. qui désirait partageait le récit de son observation. Celle-ci avait eu lieu vingt-quatre ans auparavant, alors que la Pologne était sous le régime du général Jarulzelski, étouffée par la loi martiale.
Przasnysz, aérodrome, février 1984.
Przasnysz est une ville située dans la région de Mazovie (Voïvodie de Mazovie), au centre de la Pologne. Au mois de février 1984, le témoin, K. W., dirigeait un groupe de soldats du 103ème Régiment, basé à l'aérodrome, dans le but de veiller sur des entrepôts. Bien qu'il fît froid, le temps était parfaitement calme. C'est surtout ce dernier point qui motiva K. W. à mettre le nez dehors, accompagné de son assistant, tous deux s'octroyant un moment de quiétude pendant que les autres soldats restaient à l'intérieur, happés par le journal télévisé du soir. Il faisait nuit noire et, tandis que les deux compères observaient le ciel couvert de nuages, une lumière perça le voile obscur et nébuleux des cieux. Tous deux la remarquèrent et ils purent rapidement noter que cette lueur venait dans leur direction.
Monsieur K. W. :
« [Au départ] nous avions supposé qu'il était à une hauteur maximum de 50 mètres audessus du sol mais nous ne pouvions pas distinguer plus que le contour de quelque objet ovale avec, à l'arrière, de la lumière éparse. [Puis] voyant enfin les bords de l'objet, nous avons réalisé que c'était énorme. Il se déplaçait silencieusement et, quand il arriva directement au-dessus de nous, nous avons pu ressentir une sorte de paralysie. Nous aurions voulu nous mettre à l'abri mais, sous l'effet de la terreur, nous sommes restés figés là où nous étions. Au moment où l'objet nous survolait, nous avons remarqué un genre de grosse lumière avec une tache noire à l'intérieur, au niveau de la partie arrière. Ensuite, nous avons observé deux lumières plus petites – l'une sur la droite et l'autre au-dessus de l'engin. C'était comme si l'objet était propulsé par ses lumières. Bien que je fusse complètement effrayé, je décidais de prendre une Kalashnikov Automatique […] avec l'intention de tirer sur le réflecteur ou la lumière. Mais, immédiatement, je reçus un message mental disant : ''PAS TOUCHE OU TU SERAS PARALYSÉ''. J'étais terrifié et incapable de faire le moindre geste. Je souhaitais le plus tôt possible son départ. » [p.67]
L'ovni, qui faisait bien entre vingt et trente mètres, finit par disparaître, comme le désirait ardemment K. W. Retrouvant ses esprits et sa mobilité, il joignit le contrôleur de l'aérodrome pour s'enquérir du trafic aérien. Contre toute attente, celui-ci lui affirma qu'aucun passage n'avait été enregistré dans la zone.
Ce type de témoignage faisant état d'une voix sortant d'un ovni, sans entités humanoïdes apparentes, a déjà été signalé – et même dans des cas très anciens. Ce fut notamment le cas, au 17ème siècle, aux États-Unis, lorsque John Winthrop29 observa plusieurs lumières qui semblaient jouer ensemble jusqu'à ce qu'elles plongent ensuite derrière les collines d'une île voisine, le 18 janvier 1644. Une semaine après, un autre groupe de colons furent les témoins d'une mise en scène similaire, à ceci près qu'eux-mêmes entendirent des voix émises, apparemment, par la lumière, leur criant : « Boy ! Boy ! Come away ! Come away ! », soit « Partez, les gars ! Partez, les gars ! »30.
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22 Dans ce chapitre, nous allons principalement œuvrer à un travail de traduction des témoignages directs que nous avons sélectionnés dans le texte de Piotr CIELEBIAS.
23 Vague d'ovnis multiformes en 1979 et 2010, puis vague de triangles et boomerangs en 2008 et 2013, ou vague d'objets sphériques le 5 novembre 1990 (tiens, tiens...), par exemple.
24 Centre de la Pologne (Voïvodie de Łódź).
25 Cet incident a été exposé par RZEPECKI et PIECHOTA dans leur livre Ufos over Poland, publié en 1996. Ainsi, dans le texte de CIELEBIAS, les témoignages directs des témoins proviennent quelque fois des enquêtes menées par ces deux ufologues.
26 CIELEBIAS utilise les termes de « lattice covering ». Il existe sûrement une traduction plus juste que la mienne !
27 Nous avons punaisé l'hôpital de Sztum car, manifestement, au vu du trajet des témoins, c'est là qu'ils auraient pu se rendre, mais nous pouvons nous tromper.
28 Vous remarquerez d'ailleurs que la ''Milice'' (ou police), n'arriva jamais sur place pour constater l'objet et donner un coup de main aux témoins...
29 Haut personnage du colonialisme britannique et l'un des pères fondateurs des USA.
30 Témoignage extrait du magazine Nexus n°94, septembre-octobre 2014. Micro-article de ROUGÉ Alexandre, « Ovnis aux États-Unis bien avant Roswell... », p.12.
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E) Un mystérieux triangle noir
Cette observation fut effectuée aux alentours de 22h30 alors que Michal, D. raccompagnait sa petite amie chez elle, en voiture. Le témoin conduisait sur l'autoroute où, malgré l'heure quelque peu tardive, le trafic affluait. Il est donc indéniable que d'autres conducteurs aient aussi observé ce mystérieux triangle noir.
Région de Wikłōw, sur l'axe routier entre Częstochowa et Łōdź, 16 septembre 2008.
Michal. D., remarqua tout d'abord un appareil en vol stationnaire, de grande envergure, juste au-dessus de la route.
CIELEBIAS le cite :
« Nous étions à 20 ou 30 km au nord de Częstochowa. J'ai vu un triangle noir, avec des lumières à chacun de ses angles, en train de voler lentement au-dessus de l'autoroute. Au début, je pris ça pour l'atterrissage en urgence d'un avion. Ce n'est qu'ensuite que j'ai réalisé que c'était quelque chose de bien différent. Quand il émergea de derrière une colline, il était clair que cet objet avait la forme d'un triangle parfait. Il effectuait très lentement des mouvements de rotations. Tandis que deux de ses lumières brillaient d'une manière constante, la troisième clignotait, comme si elle était défectueuse. Au moment où je suis passé en-dessous de l'objet (il se tenait au-dessus de la route, donc cela était inévitable), j'ai réussi à apercevoir son système de propulsion (?)31 ou la structure même de l'objet. Elle ne s'est pas révélée régulière puisque ses parties latérales étaient constituées de protubérances (cubiques et similaires). À chacun des angles de l'objet, il y avait un cercle composé de petits becs [ou excroissances]. Il en émanait des flammes ou des lumières qui brillaient sur le travers. On aurait dit un ''réchaud à gaz''32. Quoi qu'il en soit, sa partie inférieure semblait lisse. L'objet faisait presque la taille de la largeur de la route, soit à peu près dix mètres, et il était d'un noir profond ; concernant sa hauteur de vol, je dirais qu'il était à environ 150 mètres. » [p.94]
Au moment où le triangle survolait l'axe routier, Michal, D., put se rendre compte que de nombreux conducteurs ralentissaient également dans le but de contempler l'improbable structure. L'objet prit ensuite la direction d'une colline voisine, la contourna puis revint à nouveau survoler l'autoroute bien qu'à une altitude plus importante que la fois précédente. Michal, D. fut alors en mesure de constater que les embouts (becs, ou excroissances), se situant aux trois angles de l'objet, brillaient d'une lumière régulière et constante. Ensuite, il le perdit de vue.
F) Ovni et binôme de flics : lequel pourchasse l'autre... ?
Piotr CIELEBIAS a pu recueillir le témoignage récent de ces deux policiers qui désirent garder l'anonymat au vu de leur fonction. Ils effectuèrent leur improbable rencontre vers quatre heures du matin, alors qu'ils étaient en service. Comme vous le verrez, notre binôme de policier fut très affecté par l'expérience qu'il vécût, c'est peu de le dire.
Opole, le mardi 8 janvier 2013.
La ville d'Opole est située dans la région du même nom : la Voïvodie d'Opole, sud-ouest de la Pologne. Elle est traversée par le second plus grand fleuve polonais, l'Oder33, qui franchit également la République Tchèque avant de se déverser dans le lagon de Szczecin34 qui, lui, débouche sur la mer baltique. Bref, la ville d'Opole est très ancienne puisqu'à l'origine elle abritait la société des Opolans, puis la dynastie des Piast. Détail anecdotique : Opole est jumelée depuis 1964 avec la ville de Grasse (Alpes-Maritimes, région PACA). C'est donc dans la ville d'Opole, à forte valeur historique, qu'à l'aube contemporaine du 8 janvier 2013, les deux policiers en service furent mobilisés par le sergent de la Station pour aller régler un contentieux dans un village – resté anonymisé à la demande des deux témoins.
Le plus jeune des deux officiers, monsieur M., raconte avec force détails :
« Vers 4h00 du matin nous étions déjà sur le chemin du retour, en train de passer à travers champs et forêts. À un moment donné, ma partenaire ressentit une certaine forme d'anxiété et était apparemment nerveuse pour quelque raison que ce soit. Elle a dit que quelque chose allait se produire. Tandis que nous conduisions pour nous éloigner du village, nous avons remarqué des lumières, au loin, situées quelque part audessus de la forêt. Au départ, cela ressemblait à la lumière de la tour BTS35 mais, après une courte discussion, nous avons réalisé qu'il n'y avait aucune installation similaire dans cette zone. Au bout d'un moment, nous perdîmes la lumière de vue et celle-ci nous réapparut à gauche, toujours à quelques kilomètres de distance. Elle ressemblait à la lune et était positionnée très bas sur l'horizon. Elle était de couleur rouge, jaune et orange. Au début, nous l'avions donc prise pour la lune mais, selon nos estimations, celle-ci aurait dû se situer dans une autre partie du ciel. Ainsi, je décidais d'arrêter la voiture et d'examiner cet objet de plus près. Même à distance, nous pouvions voir que la boule de lumière grossissait pour, ensuite, rapetisser. Elle changeait aussi d'aspect, passant d'une forme circulaire à une forme semi-circulaire et elle rayonnait de nombreuses lumières colorées. Alors qu'elle nous semblât grossir encore, nous avons réalisé qu'en fait elle ne grossissait pas mais qu'elle était plutôt en train de s'approcher de nous ! L'objet stoppa au-dessus d'un bosquet d'arbre à environ un kilomètre et je fus alors capable de distinguer sa forme exacte. Il était stationnaire et silencieux. À un moment donné, de petites boules de lumières commencèrent à ''tomber'' de la partie inférieure de l'objet. Certaines y retournèrent tandis que d'autres disparurent à mihauteur. Après cela, l'objet principal généra des flashs stroboscopiques de lumière qui illuminèrent une importante partie de la zone.
[©Sebastian Yoszko Woszczyk36]
Nous étions tous les deux très préoccupés par ce qu'il se passait car nous n'avions jamais vécu cela avant. Nous sautions dans la voiture pour nous éloigner rapidement mais, au même moment, l'objet bougea et commença à nous suivre, en parallèle ! Nous nous arrêtâmes, à nouveau, au village suivant et nous pûmes effectuer une courte vidéo de l'ovni, au loin. Pour des raisons inconnues, nous nous sentions en danger de quelque chose. Nous avons alors fait un troisième arrêt à l'entrée d'un petit parking adjacent à une ferme. À ce moment-là, l'objet approcha et resta à moins de 1km de nous, ce qui fait que nous pouvions alors distinguer sa structure. C'était un objet en forme de disque chapeauté d'un dôme, dont les contours émettaient de fortes et éblouissantes lumières jaunes (quelques fois orange). Sur sa partie inférieure, nous pouvions voir trois petites lumières sphériques. Au début, je les ai prises pour le moteur de l'ovni mais elles ne faisaient aucun bruit. Notre observation fut courte, peut-être seulement une minute.
[©Sebastian Yoszko Woszczyk]
Terrifié que quelque chose puisse nous arriver, j'ai proposé à ma collègue de retourner à la voiture. Je voudrais rajouter que pendant l'observation notre radio était en panne, ce qui est plutôt normal dans cette zone. Nous nous éloignions très rapidement mais l'objet nous pourchassait, bien qu'il soit toujours resté à une distance approximative d'un peu plus d'un kilomètre. Nous fîmes deux autres tentatives de nous arrêter pour l'observer mais, à chaque fois, l'objet réagit et se retrancha. C'est lorsque nous traversâmes un autre village que l'objet se retira pour la dernière fois et qu'il disparut pour de bon. » [p.112-113]
Lorsque les deux policiers furent de retour à la station de police, ils firent part de leur étonnante observation au sergent alors en poste. Que ce soit lui ou, plus tard, leurs autres collègues, tous rigolèrent franchement de leur expérience et leur signifièrent qu'ils avaient halluciné, ou bien qu'ils avaient simplement observé « des ballons ou un vol d'oiseaux. » [p.113] Pour autant, nos deux policiers étaient dans un état d'agitation et de nervosité assez inexplicable et ressentaient, chacun, des vertiges. De plus, une chose très intrigante est précisée par CIELEBIAS : « il y eut un trou dans l'emploi du temps rapporté par les témoins. » [p.113] En effet, il est apparu que le tout premier village visité par les policiers pour régler un contentieux ne se situait même pas à 20 km de la station. Si vous vous rappelez bien, après avoir fait leur boulot, ils partirent du village vers 4h00 du matin. À 4h32 précises, l'enquête a démontré que les témoins avaient effectué une vidéo, à distance, représentant un point lumineux, alors qu'ils n'étaient plus qu'à quelques kilomètres de la station ; hors, ils n'y arrivèrent qu'à 5h30 du matin...
Les multiples confrontations entre ovnis et polonais, quelques fois assez atypiques comme nous avons pu le remarquer avec cette sélection de 7 cas d'observations plus ou moins rapprochées, ne sont pourtant pas les seules expériences stupéfiantes référencées.
En effet, la Pologne est décrite par CIELEBIAS comme étant un « pays de haute-étrangeté » et, malgré tout l'intérêt que nous portons aux témoignages d'objets volants non-identifiés, il est clair que ce type d'observation ou d'expérience ne saurait s'inclure dans cette terminologie proposée, à l'époque, par Jacques VALLÉE.
Quand est-ce qu'un cas peut être considéré comme hautement étrange ?
Existe-il une idiosyncrasie spécifique à ses expériences ?
Et d'ailleurs, qu'induisent ces dernières ?
A priori, ce dernier chapitre composé de rencontres très rapprochées avec des entités devrait pouvoir y répondre...
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31 Ponctuation interrogative ajoutée par CIELEBIAS.
32 Soit « gas ring », dans le texte original
33 Le plus grand étant la Vistule.
34 Nous aurons l'occasion d'évoquer Szczecin un peu plus loin dans cette fiche de lecture (chapitre sur les RR3).
35 ''Base Transceiver Station'', ou antenne-relais du réseau téléphonique..
36 Image tirée d'un article de LUFOS (idem pour la seconde) sur le site : http://www.latest-ufo-sightings.net/2016/08/police-car-escorted-disc-shaped-ufo.html
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DES RENCONTRES RAPPROCHÉES DU 3ÈME TYPE
I/ ANGES OU DÉMONS ? DES RR3 D'APPARENCE MARIALE37
La toute première rencontre rapprochée du 3ème type évoquée dans le livre de CIELEBIAS eut lieu au XVIIe siècle, dans la région de Szczecin, proche de la frontière allemande (au nordest de la Pologne), jouxtant de peu la mer Baltique. Ce récit fut publié pour la 1ère fois par Jerzy PODRALSKI, dans un article concernant les récits historiques ufologiques polonais qui fut publié en 1979 dans le Głos Szczeciński.
Au cours de l'an 1618, c'est un chevrier du nom de Klaus Neuman38 qui « observa une étrange lumière dans le ciel qui ressemblait à la descente d'une colombe et qui [proche du sol] se transforma en un jeune garçon de quatre ans vêtu d'un chemisier blanc. » [p.7] Apparemment, tous deux discutèrent un moment, bien qu'aucun détail à propos de cette discussion particulière ne soit donné par CIELEBIAS. Puis, « après un moment, le garçon disparut et le chevrier vit au-dessus de lui quelque chose qui ressemblait à une étoile montant dans les cieux bien que le ciel fut entièrement couvert avec des nuages. » [p.7]
Il faut savoir qu'en Pologne et alentours, à l'époque des anciennes tribus slaves, de nombreuses observations de feux volants – soit Świetlik en polonais –, ou de flammes – appelées Ognik39 - ont été effectuées. Ces manifestations étaient attribuées aux divinités, dont l'une des plus connues était nommée Światowit. Dans le folklore slave, cette entité divine arborait quatre visages – il pourrait y avoir ici un lien avec les quatre saisons, par exemple.
Ceci dit, CIELEBIAS nous explique que Światowit signifie littéralement « celui qui regarde le monde »40 et qu'on le connaît aussi sous les noms de Weles ou Wołos « divinité chtonienne dépeignant probablement le Wildman […]. »41 [p.4]
[Ci-près : Le « Wildman », ©Myths and Legends]
Nous avons effectué quelques recherches et il nous est apparu que les termes de Weles ou Wołos pouvaient aussi s'apparenter au vampire, voire au diable, à Baal – terme qui se rapproche de Beli, divinité de la mythologie celtique (Irlande, Pays de Galles, Grande-Bretagne, etc.,) liée au soleil, à la fertilité et au bétail.
Beli était connu en Gaule sous le nom de Bela ou Belenos qui signifie littéralement « brillant ». Mais revenons à Wołos lui-même. En magie, il est considéré comme un dieu souterrain, une divinité de la guerre et de l'au-delà, que l'on pourrait penser lugubre mais qui peut aussi profiter aux artisans, aux arts, aux commerces et... au bétail. Son lieu de culte principal se situait à l'époque à Wolgast (Allemagne), aujourd'hui localisé dans les environs du Bodengewässer Ost, soit le lagon de Szczecin, qui se déverse plus au sud pour justement former une lagune dans la ville polonaise du même nom.
En l'occurrence, l'étymologie de Wołos pourrait aussi se rapporter au terme de Valhalla42, mais s'articulerait également au mot indien vālā signifiant encore « cheveu », comme précité, et au nom de la divinité du soleil Vālākhilya dont la signification littérale est « chaussure de fourrure ». Et vālā est assez ressemblant à Wala, personnification indienne du démon...
Bodengewässer Ost
Ce folklore lié au dieu Światowit ou Wołos et à ses manifestations lumineuses nommées Ognik, est toujours d'actualité dans l'esprit du peuple polonais. Par exemple, de manière tout à fait contemporaine, un nombre très important d'habitants du voisinage de Sokole Góry put observer au cours des années 80 d'intenses lumières totalement inexpliquées qui dansaient au-dessus des champs et des domaines. L'interprétation qu'en donnèrent les témoins faisait intervenir le Światowit d'autant plus lorsque l'on sait que des légendes considèrent cette région comme hantée par cette divinité. Notifions aussi tout de même une chose : Sokole Góry est très proche de la grande ville de Częstochowa, dans la Voïvodie de Silésie.
À vrai dire, Częstochowa à l'honneur d'être l'une de ces zones d'anomalies qui condensent régulièrement des observations d'ovnis, des RR3 ou bien des phénomènes paranormaux43.
Et pour continuer dans les coutumes, le folklore ou les croyances, Częstochowa est aussi considérée comme la capitale spirituelle de la Pologne, le cœur palpitant de cette terre hautement symbolique, son identité, voire l'âme même de ce pays.
Pourquoi ? Et bien cette ville est un haut-lieu du culte marial de la miraculeuse Vierge Noire, nommée la Czarna Madonna [ou Madone Noire, image ci-près] en Pologne. Częstochowa accueille aussi de nombreux pèlerins, venus du monde entier, qui souhaitent pousser leur pèlerinage jusqu'au sanctuaire de Jasna Góra qui rayonne de toute sa splendeur. Et quelle est justement la signification littérale de ces termes ? Tout simplement « Clair Mont »44 ou bien « Montagne Lumineuse »...
Ailleurs en Pologne, des humanoïdes se mettent en scène de façon si singulière que certains détails tendraient à mener le témoin vers une interprétation religieuse de son expérience. Bref, tout est fait pour pousser a priori l'observateur dans la lie du folklore et du religieux. Ainsi, ce fut par exemple le cas pour Marian B.45, qui, en 1969, vit une étrange entité alors qu'il revenait d'une séance de cinéma avec un groupe de copains. Tandis qu'ils marchaient sur le chemin du retour, dans la campagne de Pieńsk, ils rencontrèrent « un être lumineux bizarre qui apparut sous un chêne. » [p.5] Selon sa description, cette apparition avait : « une tête grise sans aucune caractéristique si ce n'est un cou clairement visible et une tête couronnée par une délicate lumière jaune » [p.160] et que son buste était drapé de lumière bleue. De plus, l'entité au visage sans trait, telle une « masse grise » [p.160] informe, planait juste au-dessus du sol. Bien évidemment, tout le monde sait que les anges portent des ailes et ne foulent pas la terre... De là où elle était, proche du chêne, l'entité regardait fixement le groupe, de manière insistante. Quelques peu étonnés, Marian et ses amis ne s'enfuirent pas, comme cela arrive parfois, mais décidèrent de pourchasser cet être. Très prompt et fugace, l'apparition réagit au quart de tour, « s'écarta et commença à reculer en flottant à seulement quelques centimètres au-dessus du sol et manœuvra entre les arbres et la brousse » - de telle sorte qu'elle put facilement les éviter. Si ce comportement n'est pas la preuve d'une certaine forme de matérialité, je veux bien me faire hara-kiri. Le groupe continua à poursuivre la chose lumineuse jusqu'au talus d'une voie de chemin de fer. À ce moment-là, l'entité « accéléra et se dirigea vers une dénivellation qui se situait de l'autre côté du talus, là-même où elle disparut » [p.160] pour de bon.
Pensez-vous que cette apparition soit apparue au-dessous d'un chêne par hasard ? Évidemment, pour nous, français, ce détail nous ramène directement au personnage historique de Saint-Louis, ou Louis IX, roi capétien du XIIIe siècle, qui rendait justice à Vincennes, sous un chêne. Le rapport avec la Pologne n'est pas inexistant car figurez-vous qu'en novembre 1370 exactement, c'est l'un des petits neveux de Saint-Louis qui devint roi de la Pologne et qui remplaça en grande pompe la dynastie des Piast : j'ai nommé Louis d'Anjou qui donna naissance à la dynastie des Angevins. La place du royaume fut ensuite prestement occupée par Ladislas II Jagellon, en 1386, qui a été propulsé sur le trône grâce à son mariage avec la fille du précédent roi, Hedwige d'Anjou. Comme quoi, les liens entre la Pologne et le France ont déjà été moins ténus. Pour ce qui est de notre chêne46, c'est aussi un arbre séculaire hautement apprécié par les Celtes. Ces derniers, armés d'une serpe, devaient quelques fois couper leur précieux gui enlacé autour d'un chêne. Il appert que le gui est considéré par certains historiens47 comme une plante antédiluvienne qui réussit à poursuivre son existence contre vents et marées grâce à sa capacité singulière de s'accrocher à certains arbres (surtout le chêne) pour lui pomper la sève lors des disettes.
Plus de trente ans après l'apparition de cette entité flottante couronnée de lumière, une autre rencontre, plus contemporaine, eut lieu pas très loin du village de Koniewo et de la ville de Lidzbark Warmiński, en 2000. Le témoin, Michal Kusnierz, marchait avec un ami sur le petit chemin de terre d'une vallée, passant entre les arbres, au beau milieu de la nuit. Tandis que la pleine lune éclairait fortement la zone, l'attention des deux compères fut attirée par une série de forts bruits de détonation. Ils regardèrent dans la direction concernée et virent, entre les arbres, une entité flottant au-dessus du sol de façon très singulière puisque celle-ci « flottait en position horizontale avec son visage tourné droit vers [eux]. » [p.161] Avant que l'apparition disparaisse parmi les arbres, les deux témoins purent remarquer qu'elle semblait assez imposante, d'apparence masculine et, surtout, qu'elle avait des cheveux très longs... comme Wołos ou Światowit.
Ce type très singulier d'entités ne fut bien évidemment pas le seul à être recensé en Pologne. D'autres êtres, dont l'originalité ne peut être niée, purent être aperçus par plusieurs témoins.
Dans les prochains cas qui vont vous être exposés, la caractéristique principale des entités observées a induit certains polonais à les nommer les frog people ou hommes-grenouilles. Comme vous le remarquerez certainement, tous ces témoignages évoquent des RR3 qui ont eu lieu entre 1978 et 1988, étrange période de dix ans qui a principalement attiré notre attention.
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37 Par ailleurs, la Pologne a aussi connu un miracle céleste très marquant de « danse du soleil » à Gietrzwald, en 1877, qui en fait l'équivalent de l'événement de Fatima (Portugal, 1917). Malgré ce que nous aurions pu croire, il apparaît qu'en Pologne le soleil se mette encore à valser au cours de notre époque moderne. En effet, une observation de ce genre eut lieu en janvier 1979, dans la ville de Słupsk.
38 Deux siècles plus tard, la région de Bavière, en Allemagne vit la naissance de Thérèse Neumann – la très célèbre mystique de Konnersreuth – qui porta les stigmates christiques et effectua de nombreuses prophéties.
39 Ce terme désigne encore les ovnis, en Pologne.
40 Il écrit « one who see the world », en page 4.
41 Le Wildman, soit littéralement, ''l'homme sauvage'', serait le survivant d'une espèce humaine très ancienne, selon la légende. En l'occurrence, CIELEBIAS l'évoque surtout ici pour son étymologie puisque les termes Weles ou Wołos s'apparentent à « wild », le sauvage, voire le « chevelu ».
42 Pour les Vikings, c'est la Terre des dieux, le paradis.
43 De nombreux témoignages exposés dans le livre par CIELEBIAS proviennent de cette région, mais nous avons dû faire des choix quant aux témoignages à citer dans cet article. En plus de Częstochowa, la Pologne détient deux autres zones condensant un nombre trop importants d'événements, d'anomalies et d'incidents divers et variés pour que cela soit dû au hasard, que sont : Rzeszów et Glinik (petit village qui n'est, du reste, qu'à environ 15 km de Rzeszów).
44 Que l'on retrouve plus communément écrit ainsi : Clermont.
45 Notez d'ailleurs le prénom du témoin...
46 Petite anecdote : cette année, en 2017, le concours de l'Arbre Européen de l'Année a décerné son prix à un arbre polonais, un chêne, et il se nomme Józef. Devinez où est situé ce chêne millénaire et légendaire ? Au sud-ouest de Rzeszów (l'une des trois zones d'anomalies) ! De plus, Josef, dans l'histoire biblique, fut donc le père de Jésus et, luimême, n'est pas tant éloigné du roi Saint-Louis sachant que ce dernier, selon certaines théories, aurait été investi d'une énergie christique lorsqu'il était sous son chêne pour rendre justice...
47 John MARKALE par exemple.
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RENCONTRES RAPPROCHÉES AVEC LES FROG PEOPLE
II/ RENCONTRES RAPPROCHÉES AVEC LES FROG PEOPLE 48
a) Des entités en rade : la charette de Jan Wolski, abducté volontaire.
Cette rencontre rapprochée est l'un des incidents polonais les plus déroutants ayant fait les choux-gras de la presse, évoqué aussi bien par les sceptiques du phénomène ovni en tant que parangon du hoax, ou bien par les enthousiastes des petits hommes verts qui n'hésitèrent pas à balancer cette histoire à la face du monde. Quoi qu'il en soit, il est clair que cette affaire, très singulière, fut pas mal décriée, provoquant par là-même de nombreux désagréments et un fort bouleversement dans la vie du témoin en question, et ce jusqu'à sa mort en 1991. Bien que CIELEBIAS l'évoque dans son livre, c'est un ufologue du nom de BLANIA-BOLNAR qui enquêta sur cette affaire49.
Emilcin, le mercredi 10 mai 1978.
Jan Wolski, 71 ans, se réveilla à l'aube de ce mercredi du mois de mai, au temps encore bien froid et humide, et alla visiter un ami fermier. Il y amena sa toute nouvelle jument dans le but de l'accoupler avec l'étalon dudit fermier. L'affaire fut rapidement conclut. À même pas 7h30 du matin, Jan Wolski était déjà sur le chemin du retour, bien campé sur sa charrette malgré le paysage détrempé, et décida de quitter la route pour faire un crochet à travers la piste forestière. C'est alors qu'à travers les bois, au loin, il distingua deux individus qu'il prit logiquement pour des chasseurs ou des scouts.
Jan Wolski explique :
« Quand elles entendirent le bruit du cheval et de la charrette, les silhouettes se sont retournées et ont regardé dans ma direction et, quand je me fus assez rapproché d'elles, je vis que leur visage était de couleur vert. Je fus surpris mais je continuai tout de même à diriger ma carriole. Il y avait une petite rivière ici mais, avec le temps, ce n'est maintenant plus qu'un étang vaseux. [Les silhouettes] ont sauté au-dessus de cette rivière mais l'une d'elles atterrit en plein dedans. Juste après cela, elles se sont séparées pour sauter dans ma charrette, l'une en face de l'autre, tandis que je passai par-là. Elles ne m'ont pas parlé mais discutèrent plutôt entre elles et leur langage était très bizarre, comme une sorte de ''petete-t-t-t-petete-t-t''. Je ne savais pas de quelle manière elles pouvaient se comprendre l'une et l'autre. […] Tandis que je conduisais la charrette à travers la forêt, je remarquai un ''bus'' flottant dans l'air ! J'en fus extrêmement surpris. Je me suis dit : ''Que se passe-t-il ?'' Le ''bus'' était aisément visible et il était entièrement blanc, comme du cristal. La route menait en direction de l'objet, donc j'essayais de me dépêcher pour tenter de l'éviter le plus possible. À une vingtaine de mètres de l'objet, un des êtres me fit signe de m'arrêter. Je n'étais pas effrayé. Je voulais stopper le cheval mais c'est un animal qui a si mauvais caractère qu'il ne s'arrête que s'il le veut bien. Ainsi, l'être agrippa les rênes et m'aida à l'arrêter. Sans surprise, le cheval fit le difficile. » [p.36-37]
Reproduction de l'objet :
[©Blania-Bolniar, archives50 51.]
Le « bus » faisait un bruit de bourdonnement ce qui, pensa Jan Wolski, dut effrayer la jument. Cet objet qui planait nonchalamment au-dessus de la clairière est décrit comme « un gros sac à dos cubique avec un toit incurvé et une sorte de rotor à chacun de ses côtés (ressemblant à des sillons oblongs). » [p.37] Le très singulier objet avait une ouverture rectangulaire, sur sa face avant, de laquelle pendait vers le sol une espèce de balançoire.
Lorsque sous l'impulsion des êtres, Jan Wolski descendit de sa charrette et s'approcha de l'objet, il remarqua que ce qu'il prenait alors pour une balançoire était, en fait, un escalator. Comme il le précise plus avant, notre témoin ne fut pas le moins du monde effrayé par ces entités.
[©Fondation Nautilus.]
Il faut dire que celles-ci, petites et maigrichonnes, d'une taille approximative de 1,30m, ne faisaient pas le poids pour horrifier un vieux fermier qui en vit des vertes et des pas mûres tout au long de sa vie (la guerre, en premier lieu), malgré leur visage aux pommettes saillantes, leur peau et leurs mains verdâtres, leurs yeux en amande et leur bouche aussi fine qu'un trait de crayon.
Pour le reste, CIELEBIAS ajoute que
« […] leur corps entier était recouvert d'une combinaison moulante foncée (ressemblant à la peau des grenouilles) directement reliée à des bottes. [Ces êtres] avaient aussi des protubérances au niveau du cou. » [p.37]
Le témoin fut ensuite pressé par l'un des êtres pour monter sur l'escalator à ses côtés. Le témoin accepta, par curiosité. Le mécanisme s'enclencha et ascensionna l'être et Jan Wolski en direction de l'entrée du vaisseau, à environ cinq mètres audessus. Dans l'objet, froid et quelque peu austère, il y avait deux autres entités similaires. Jan Wolski put remarquer que le plafond, très bas, se situait à seulement quelques centimètres du haut de sa tête. De plus, l'intérieur « […] était obscur et dépourvu d'équipement superflu, d'écrans ou de lampes (la seule source de lumière provenant de l'ouverture de l'objet). » [p.38] Contre les parois, étaient disposés quelques bancs. Une très étrange odeur âcre fut sentie par le témoin et semblait imprégner tout l'air du vaisseau, ressemblant à des émanations de souffre. La seule opération quelque peu technique à laquelle put assister Jan Wolski engagea l'un des êtres présents qui « inséra une baguette surmontée d'une boule dans deux trous du mur. » [p.38]
CIELEBIAS cite maintenant BLANIA-BOLNAR, qui écrit :
« L'un d'entre eux tenait dans ses mains un objet qui ressemblait à un stalactite de glaçe52. Il en proposa un morceau à Jan Wolski qui refusa poliment cette offre. Les êtres ne semblèrent pas offusqués et consommèrent joyeusement plusieurs fragments de ce glaçon qu'ils mettaient directement dans leur bouche. » [p.38]
Vision artistique du glaçon : Représentation probable la plus proche :
©Jacek Ambrozewski53 ©DailyGeekShow
« À ce moment-là, un quatrième être entra dans le vaisseau et Wolski fut légèrement poussé vers la gauche par l'entité qui monta à ses côtés dans l'objet. Il put aussi observer un certain nombre d'oiseaux noirs (des corbeaux ou des merles, selon lui) allongés sur le sol, mais toujours en vie puisqu'ils bougeaient, bien qu'ils fussent incapables de se remettre debout normalement. L'être qui emmena Wolski dans le vaisseau lui fit comprendre par une gestuelle appropriée qu'il devait se déshabiller. Il retira donc sa veste, son pull et déboutonna sa chemise en pensant que cela suffisait amplement mais l'entité l'exhorta à se dévêtir complètement. Les autres entités vinrent alors se mettre en face de lui avec un objet ressemblant à deux soucoupes grises (jointes ou séparées) émettant des bruits de claquement54. [Après cet examen], il fut enjoint de remettre ses vêtements […] et fut informé qu'il pouvait maintenant partir. Alors qu'il était debout à l'entrée du vaisseau [attendant certainement l'escalator], il se retourna pour regarder en arrière, enleva son chapeau et salua poliment les êtres en disant : ''goodbye !'' Essayant de faire de même en imitant les mouvements de Jan Wolski, les entités finirent par grimacer. » [p.38]
Cette RR3 proprement étonnante fut malheureusement victime d'une attention démesurée dans les médias. CIELEBIAS nous informe que cette période fut très difficile pour Jan Wolski puisqu'il fut vilipendé par la presse mais aussi par certains ufologues alors en guerre contre BLANIA-BOLNAR, l'enquêteur principal de cette affaire. Bref, de nombreuses controverses se greffèrent autour de cet incident. Jan Wolski eut, d'ailleurs, l'obligeance de subir divers tests neurologiques, cognitifs et psychologiques menés par des docteurs pour prouver sa santé mentale. Ces derniers assumèrent au grand jour leur conviction qu'en ce mercredi 10 mai 1978, Jan Wolski se confronta réellement à une expérience extraordinaire55...
En 2005, une sculpture commémorative de l'abduction d'Emilcin fut créée et déposée à une centaine de mètres de la clairière où Jan Wolski fit sa rencontre. Trois ans plus tard, en 2008, le 30ème anniversaire de l'atterrissage d'Emilcin fut célébré.
Pour marquer l'événement, le blog de UfoCaseBook publia une longue interview du témoin qui a été désarchivée56.
Message inscrit sur la sculpture :
« Le 10 mai 1978,
un ovni a atterri à Emilcin.
Dans le futur, la vérité, nous surprendra. »
©Wikipédia
B) Les touristes de l'espace
Un peu plus de quatre mois après l'abduction volontaire de Jan Wolski, à Emilcin, c'est au tour d'Henryk Marciniak, 31 ans, de tomber par hasard sur un binôme d'entités identiques. L'intérêt de cette histoire réside dans le fait que, précisément le même jour, vers 8h30, des élèves d'une école de Przyrownica, rencontrèrent un « homme étrange » [p.44] dans les bois, à 150m environ de l'établissement scolaire. L'une des élèves, Anna Jarocinska, put observer l'entité, les yeux dans les yeux, dont elle décrivit le visage comme un « masque lisse », a priori sans caractéristiques discernables. Un autre groupe d'élèves, Radek Wawrzyniak et les frères Karolak, purent décrire un être d'une taille approchant les 1m60 avec « un visage vert, une combinaison noire et qui était en train de marcher dans la forêt à une dizaine de mètre d'eux. » [p.44] Quelques heures plus tard, c'est à environ 95 km de Przyrownica qu'Henryk Marciniak fit sa propre rencontre. En voici le récit.
Golina, le 27 septembre 1978.
En Pologne, la cueillette des champignons est un loisir très répandu et est l'un des passe-temps d'Henryk Marciniak. C'est ainsi qu'en tout début d'après-midi, il décida d'aller remplir ses paniers de valeureux bolets et chanterelles, en parcourant la forêt de Golina, en Wielkopolskie. Cette région était auparavant reconnue comme la plus importante en matière de culture de champignon (dont les champignons de Paris!) supplantée depuis par la Podlasie.
Henryk Marciniak :
« J'ai pris ma moto pour aller cueillir quelques champignons sauvages dans la forêt. J'ai l'ai garée parmi les arbres pour ensuite rechercher la meilleur zone de cueillette. Après ma récolte, je décidai rapidement de retourner chez moi lorsque je vis une sorte de ''hutte'' [en revenant à la moto]. Au départ, j'ai pensé : ''Quand ont-ils pu mettre cela ici ?'' Ça tenait debout grâce à quatre appuis et ça se tenait à environ 90m de là où j'étais. Quiconque qui aurait placé cela en pleine forêt, à cet endroit-là, rempli de souches et de terre labourée, aurait peiné. Ce type d'opération n'aurait pu être effectuée qu'avec une grue ou une forme de téléportation. En plus, je n'avais jamais vu une chose comme ceci avant. En réalisant cela, je me suis senti légèrement anxieux. » [p.45]
Mettant de côté ce sentiment d'étrangeté, Henryk Marciniak fut gagné par un intense sentiment de curiosité vis à vis de cette hutte supportée par quatre pieds, qui n'aurait jamais du se trouver là. Celle-ci semblait faite de métal, était de forme cubique et avait une partie du toit transparente. Sa première pensée fut de se rapprocher pour inspecter cet objet inaccoutumé mais, à peine eut-il le temps de prendre sa décision, qu'une porte s'ouvrit soudainement découvrant deux petits êtres avec « des visages déplaisants ressemblant à des faces de grenouilles. » [p.45] Les deux entités faisaient à peu près 1m35, la peau était aussi verte que le visage, les yeux allongés en forme d'amande avaient des pupilles rouge-noirâtre.
Marciniak, avec un enquêteur, à l'endroit concerné :
©Blania-Bolnar, archives57 58.
L'une d'elles commença à faire des gestes pour enjoindre Henryk Marciniak à s'immobiliser. Le témoin s'exécuta et observa les deux êtres descendre de l'engin en empruntant des marches qui venaient d'apparaître.
Henryk Marciniak :
« L'un d'eux approcha, s'arrêta juste devant moi et me regarda droit dans les yeux. Il semblait hésiter mais, finalement, il fit un pas de plus et me tendit sa main. Sa peau était froide et élastique. Celui qui me serra la main ne portait rien mais, l'autre, agrippait un genre de petite caméra. Le premier enfonça son doigt sur le siège de ma moto et toucha le frein pendant que le second le suivait comme s'il était en train de prendre des photos ou quelque chose comme ça. Ensuite, le premier être prit mon panier de champignons et me regarda avec attention. J'ai alors pointé mon doigt, en premier, vers les champignons, puis vers ma bouche, essayant de mimer quelque chose de comestible. » [p.45]
Les choses ne vont pas en rester là... Les entités préalablement très intéressées par ce que transportait ainsi, dans son panier, notre témoin, furent aussi très intriguées par l'engin à deux roues à côté duquel était positionnait Henryk : sa moto. Le témoin interpréta le comportement des aliens de manière telle qu'il réalisa qu'elles désiraient en comprendre le fonctionnement. Il leur fit alors une démonstration de l'utilisation de la moto et de la manière dont on la chevauchait. Soudainement, alors qu'il était en train de s'y asseoir, Henryk Marciniak entendit un très étrange bruit de bourdonnement provenant de l'appareil en forme de hutte. Sans autre forme de procès, les deux êtres se détournèrent du témoin, quittèrent rapidement le lieu où était garée la moto et montèrent immédiatement dans l'objet. Celui-ci commença à se soulever, eut un mouvement ascendant qui l'éleva jusqu'à la cime des arbres alentours, avant qu'une explosion de vapeur soit relâchée par l'appareil lui permettant de disparaître dans le ciel en un clin d'œil. Après l'évanouissement de l'inconnu manifesté vers les rebords du monde, Henryk Marciniak, de nouveau seul, se sentit désappointé, exténué, pratiquement vidé d'énergie, léthargique ; état inhabituel qu'il endura pour le reste de la journée.
Précision importante :
Quelques années plus tard, il est apparu qu'Henryk Marciniak refusa de raconter une nouvelle fois son histoire et la renia complètement. Il évita tout contact et s'enferma dans la solitude. Pour CIELEBIAS, ce revirement n'est pas forcément le signe d'une histoire inventée – il en est quelques fois ainsi chez certains témoins -, mais le signe que, peut-être, ceux qui font la promotion de l'ufologie sont parfois beaucoup trop intrusifs.
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48 Ce chapitre et les suivants sont construits de façon similaire à celui abordant les témoignages d'ovnis
49 BLANIA-BOLNAR, un sociologue de la ville de Łódź, publia cinq livres sur l'ufologie. L'un concerne l'enquête très détaillée qu'il effectua sur l'abduction de Jan Wolski, intitulé : Zdarzenie w Emilcinie (1996) [Emilcin Encounter].
50 Extraite du site : http://www.ufocasebook.com/2008/wolski.html
51 Extraite du blog de Czas tajemnic : Ufo i niewyjaśnione zjawiska. Bon, pour la traduction, vous repasserez...
52 Le mot anglais utilisé est : « icicle », ce qui signifie exactement « stalactite de glace ». Peut être aussi traduit par le mot « glaçon » bien que nous nous éloignons là de l'apparence singulière de l'aliment proposé à Jan Wolski.
53 Jacek Ambrozewski est un artiste polonais qui a effectué de nombreux dessins relatifs à des rencontres rapprochées. Ici, une représentation du stalactite de glace mangé par les êtres. Ses œuvres sont consultables ici : http://jacekambrozewski.blogspot.fr/2015/07/
54 Terme utilisé : « clapping sound », qui peut aussi se traduire par « applaudissement » ou par « claquement de mains ».
55 Précisons que Jan Wolski ne fut apparemment pas le seul témoin. Ce jour-là, deux enfants d'une même fratrie, Adam (6 ans) et Agnieszka Popiolek (4 ans) virent, vers 8h00 du matin, un appareil en vol ressemblant à celui décrit par Wolski, dans lequel un ''pilote'' au visage verdâtre était visible.
56 Celle-ci est consultable à l'adresse du site d'UfoCaseBook http://www.ufocasebook.com/2008/wolski.html
57 Extraite du site d'Arek MIAZGA, op.cit.
58 Capture d'écran d'un reportage abordant l'affaire, visible sur youtube. La photo de Marciniak à côté de sa moto et la représentation artistique du visage des êtres sont issues des archives de BLANIA-BOLNAR.
http://www.openminds.tv/polands-first-abduction-case-is-monumental/1619
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C) L'homme invisible
Une nouvelle fois, nous précise CIELEBIAS, cette rencontre est assez similaire à celle qu'effectua Jan Wolski trois ans auparavant. Ajoutée à sa rencontre du troisième type, le témoin, un homme du nom de Ryszard K., 38 ans, artiste originaire de Varsovie, va faire une expérience ahurissante et a priori paranormale.
Chałupy, péninsule de Hel, le 8 août 1981.
Chałupy, maintenant connue sous le nom de Władysławowo, est un agréable port jouxtant la baie de Gdańsk et la mer Baltique, situé sur le très mince appendice de la Péninsule de Hel. Cette zone côtière est assez célèbre de part le monde du fait d'une plage locale réservée aux naturistes. Tous les étés, les touristes y arrivent donc en masse. C'est ainsi que le 8 août 1981, Ryszard K. s'y trouvait, prenant plaisir à d'agréables vacances. Assis à proximité de son camp, entre mer et forêt, profitant de l'air marin, il ne fut pourtant pas totalement conquis par la tranquillité du lieu puisqu'un fort sentiment d'ennui fit son apparition. Il décida donc de faire une promenade dans le but d'effectuer quelques photos du paysage et, pour ce faire, l'artiste descendit un sentier forestier et dépassa un couple de touristes assez âgés qui promenait leur chien. Au cours de sa pérégrination, Ryszard K. fut amené au-devant d'une magnifique libellule qu'il décida d'immortaliser sur papier glacé quand, soudainement, il remarqua pour la première fois deux silhouettes à environ 60 mètres de sa position.
À cette distance, elles lui semblaient vêtues d'un uniforme verdâtre, ce qui fait qu'il les prit initialement pour des jeunes scouts. Ceux-là lui parurent quelque peu étranges étant donné qu'ils portaient des vestes en dépit de la chaleur étouffante59. Puisqu'il se rapprochait peu à peu du binôme, il put se rendre compte que ce n'était pas des enfants scouts et que ces êtres avaient la peau d'une teinte verdâtre. Ryszard K., précisa alors que leur visage lui faisait penser à « un masque en plastique. » [p.48] Ne relevant pas vraiment cette forte impression d'étrangeté, notre artiste continua sa route.
Les déclarations de Ryszard K., :
« J'ai marché sur plus d'une dizaine de mètres et, après une boucle du sentier, j'ai vu à nouveau les deux êtres. Ils étaient en train de traverser le sentier et avaient les coudes légèrement repliés, ce qui les faisaient ressembler à des cowboys se préparant à tirer. À ce moment-là, je n'étais qu'à 10 mètres d'eux. Tout d'un coup, j'eus chaud, puis froid, de façon alternative, lorsque je me suis rendu compte que ce n'était pas des êtres humains. Nous nous fixions les uns les autres, sans bouger, comme des statues. Les êtres ne faisaient pas plus de 1m60, avec une combinaison moulante vert-foncé. Leur figure était d'une couleur vert-olive, avec des grands yeux, qui ressemblaient à ceux des humains (la cornée était blanche). À la place de la bouche, je ne voyais qu'une fente. Ils ne me semblaient pas hostiles, donc je gardais mon calme et décidais de me rapprocher d'eux pour essayer de leur parler. J'étais à seulement quelques mètres quand j'entendis ces paroles dans ma tête : ''Ne parlez-pas, allez de l'avant''60. Au même moment, je remarquais une sorte de vaisseau très étrange, filiforme [long et mince], derrière eux, dans la forêt. » [p.49]
Représentation des deux êtres [©conceptArt, yoszko.com] :
Il est apparu qu'ensuite les entités changèrent de position sans que le témoin les ait vues bouger outre mesure et, malgré qu'il ait soudainement ressenti une certaine rigidité, ou raideur, sur le côté gauche de sa tête, Ryszard, K. prit le temps de bien les observer avec attention. Comme nous le montre l'image, les frog people portaient des boîtes foncées au niveau de leur ceinture ainsi qu'une bande jaune assez froissé au niveau de l'abdomen.
Le témoin, Ryszard, K., continue ainsi :
« Lorsque je m'approchais d'eux et leur passais devant, je vis une sorte de brouillard recouvrant leur corps, du haut de leurs cuisses jusqu'à la moitié de leur torse. Le brouillard me semblait provenir de l'étrange objet dans les bois. Quand je les dépassais, je ne pus me contrôler et la curiosité me fit me retourner vers eux. Je les ai vu me fixer et me faire face. J'ai pu aussi voir leur vaisseau mais il me semblait avoir diminué de moitié, au niveau de sa longueur ! » [p.49]
CIELEBIAS, notre fidèle auteur, précise que l'ufologue BZOWSKI, l'enquêteur principal de cette affaire, évoqua le fait que son témoin n'avait pas pu prendre en photo les deux êtres, ni faire autre chose que ce qui lui avait était enjoint par iceux, sous l'emprise d'une seule injonction mentale : celle de partir. Cependant, Ryszard lui apporta ensuite quelques précisions hautement étranges en lui expliquant que « la communication télépathique n'avait [pourtant] pas été limitée au seul ordre mentionné. » [p.49] En effet, la télépathie initiée par les entités fit naître, chez Ryszard, une certaine forme d'état modifié de conscience qui lui permit de percevoir/recevoir un lot d'informations singulières transmis par les êtres.
Il nous dit :
« J'ai vu une étoile extrêmement lumineuse et flamboyante, crachant des flammes tel un énorme réchaud. Mon esprit interpréta cette information mentale comme dépeignant un quasar de la galaxie d'où proviennent les êtres. Leur planète sera détruite par celui-ci dans quelques millions d'années, mais ces êtres doivent déjà commencer à chercher un nouveau lieu pour leur civilisation. La Terre et notre système solaire n'est, apparemment, pas attractifs pour eux. Cela dit, par accident, ils laissèrent sur notre planète six membres de leur groupe. Ils m'ont demandé de les aider... ». [p.50]
Ces éléments (factuels ou symboliques ?) qui lui parvinrent mentalement ne l'empêchèrent pas de poursuivre sa route en dépit de l'impression de froide raideur sur le côté gauche de sa tête. Il parcourut quelques mètres ainsi puis, après un petit moment, il souffla et reprit ses esprits en se demandant ce qui avait bien pu se passer.
Ryszard décida de s'arrêter pour attendre le couple de touristes âgés, qu'il avait vu peu auparavant, et qui était sûrement en train de le rattraper sur le chemin. C'est là où le paranormal fit son apparition :
Ryszard, K. : « J'ai vu ce couple âgé, en pleine conversation, s'approcher de moi. Leur chien n'arrêtait pas de humer l'air, tout autour. J'attendais impatiemment qu'ils arrivent à mon niveau quand j'ai soudainement réalisé que le binôme (et leur chien) marchèrent droit à travers moi comme si je n'étais plus un être fait de chair et de sang. J'étais totalement paralysé d'ébahissement et de peur. ''Peut-être suis-je simplement mort'', pensais-je. Suite à cela, j'ai ressenti une douleur existentielle insoutenable. J'ai donc couru après eux et je les ai rattrapés. Dépité, j'ai agrippé très fortement le bras du vieil homme, et j'ai hurlé : ''Ne m'avez-vous pas vu sur le chemin ?!'' Il essaya de se libérer de ma poigne, mit un doigt sur le côté de sa tempe et murmura quelque chose au sujet des ''cinglés''. [p.50]
Pour CIELEBIAS, les caractéristiques émaillant ce cas sont typiques des contacts rapprochés avec une intelligence non-humaine, aussi fou que cela paraisse. Nous pouvons y inclure l'état modifié de conscience, par exemple, ainsi que le brouillard enveloppant l'apparition et le changement de taille de l'ovni, mais aussi la transmission télépathique d'information initiée par les êtres. Et n'oublions point l'élément qui clôtura cette RR3, à savoir : l'immatérialité acquise par Ryszard sans qu'il s'en soit rendu compte... Ce détail incroyable nous permet de questionner l'ensemble de la rencontre.
Sachant que le couple de touristes n'était pas si éloigné de Ryszard, tout juste derrière, comment est-il possible qu'il n'est rien remarqué ? L'incident a-t-il réellement eut lieu sur notre ligne spatio-temporelle ? Ou bien, cette RR3 pourrait-elle être considérée comme une sorte d'abduction ? En ce sens, Ryszard aurait-il était transporté physiquement, dès le moment où la rigidité se fit sentir, dans une fissure du temps ? Un entre-deux du monde ? Formidable hiatus que cela mais qui pourrait expliquer, de façon cohérente, l'invisibilité acquise, telle un résidu de cette rencontre, ce qui reste, jusqu'à ce que Ryszard se rattache à nouveau au monde ordinaire en agrippant le bras du vieux touriste. Entre l'attente du témoin et l'empoignade, c'est tout un univers qui disparaît pourrait-on dire...
Il est évident que certains ufologues polonais ont rejeté cet incident du simple fait de ces détails a priori inconcevables. Ceci étant dit, si nous avons évité de poser la question de la véracité de ce récit de RR3, au même titre que CIELEBIAS, c'est que BZOWSKI, l'enquêteur, fut capable d'identifier l'endroit exact de l'atterrissage de l'objet, avec l'aide précieuse du témoin. Il est apparu que le sol était marqué par sept empreintes au sein desquelles la terre et les plantes étaient devenues compactes. Bref, à ce niveau, le terrain était aussi dur que de la roche – ce qui était totalement inhabituel. Il faut aussi savoir que BZOWSKI décrivit ce cas dans un magazine polonais intitulé Perspektywy. Ajoutons que, peu après la publication, deux autres témoins se sont manifestés et ont consolidé de forte manière l'histoire de Ryszard, K. Ces deux personnes qui étaient proches du camp de Chałupy ont expliqué qu'elles virent, au même moment, un très étrange nuage coloré, descendant dans la forêt, à peu près à l'endroit ou devait se tenir Ryszard et là où il rencontra les êtres, en cette folle soirée du 8 août 1981...
D) Un écran suspendu au-dessus de Będzienica-Nockowa
Cet incident va nous permettre d'effectuer la jonction entre les RR3 impliquant des frog people et la toute dernière partie constituée des rencontres rapprochées à haut indice d'étrangeté.
L'affaire de Będzienica-Nockowa provient des archives d'Arek MIAZGA, l'ufologue ayant mené cette enquête61. Elle a impliqué une famille d'agriculteurs composée de M. Kazimierz, sa femme et leur deux filles et s'est déroulée sur plusieurs heures (soirée et nuit).
Comme le précise CIELEBIAS : « La rencontre de Będzienica-Nockowa a commencé avec l'observation d'étranges lumières au-dessus des champs, dans un village reculé, et s'est terminée par une rencontre assez rapprochée avec des humanoïdes bizarres observant les alentours à partir d'un écran lumineux. » [p.77]
Będzienica-Nockowa, fin Juillet 1987.
Będzienica-Nockowa, proche de la pointe sud de la Pologne, ne se situe qu'à une quinzaine de kilomètres de Rzeszów, la capitale des Basses-Carpates, considérée comme « le plus gros spot d'ovnis de toute la Pologne […] ayant [de plus] sa propre zone d'anomalies où les activités inhabituelles semblent se concentrer [tel le village de Glinik]. » [p.77]
En cette fin du mois de juillet 1987, peu avant le début des fortes chaleurs, la famille Kazimierz était de retour de l'usine à 21h00 tapantes. Tous y travaillaient. Tandis que le père maniait la charrette pour emprunter le virage menant à la ferme, sa femme, Zofia, fut la première à remarquer une lumière dans le ciel et prévint sans attendre son mari. Tous les regards se dirigèrent vers l'endroit concerné et, en fait d'une lumière, la famille Kazimierz observa deux genres de sphères posées chacune sur une base plus aplatie, l'une au-dessus de l'autre, d'une couleur rouge irradiante et effectuant censément un mouvement descendant. Ne sachant réellement interpréter ces choses, la famille continua son chemin.
Malheureusement, les bâtiments de la ferme eurent tôt fait de dissimuler les sphères bien qu'elles fussent assez haut dans le ciel. Une fois arrivés, chacun des membres vaqua à ses occupations de soirée, bien que cela ne durât point... Effectivement, une forte lumière, aussi vive que celle du soleil en plein été, inonda toute l'habitation et les environs de façon intempestive et tout à fait inattendue... Délaissant leurs tâches, tous se ruèrent dehors et purent, chacun, apercevoir plusieurs objets sphériques planant audessus des champs avoisinants. Ses sphères lumineuses étaient au nombre de six, divisées en deux groupes de trois, en position horizontale et en ligne. Aucun mouvement n'était perceptible et tout était absolument silencieux. Sous le coup de l'étonnement, la famille Kazimierz alla prévenir leur proche voisin de cette apparition nocturne et, avec leur nouveau compagnon, ils allèrent en direction du chemin pour se retrouver là où les deux premières sphères rouges furent observées un peu plus tôt. C'est à ce moment-là qu'en scrutant intensément le ciel et les environs, le voisin put remarquer un nouvel objet.
Arek MIAZGA explique : « C'était un énorme triangle rouge-orangé situé à environ 3 km, en direction du nord-est. M. Kazimierz a dit qu'il ne semblait pas solide mais constitué de feu ou de lumière. Cet objet était plus haut que les pins avoisinants et sa luminosité n'était pas très intense. En outre, il paraissait monter puis descendre de manière alternative. Celui-ci disparut soudainement après cinq minutes d'observation. Ceci dit, le fait le plus intrigant était que des bruits très étranges en émanaient. Je n'avais jamais entendu quelque chose comme cela avant, mentionna le témoin. Selon lui, le son était similaire à [une sorte de] klaxon mais très aigu. » [p.78]
La confusion du voisin et de la famille Kazimierz fit place à la réflexion pour déterminer l'origine et la nature exacte des six sphères de lumière toujours présentes. Tous les regards tentaient d'évaluer l'environnement lorsque celui du père Kazimierz s'arrêta sur la ferme d'un autre voisin : celle-ci était en train de brûler ! Ni une , ni deux, il chevaucha sa mobylette et s'y rendit dans l'espoir d'aider ses malchanceux voisins. Ses deux filles le suivaient également, à pattes. Sur le chemin, tous le paysage environnant semblait illuminé de façon artificielle. Ceci explique peut-être cela car, lorsque le père et ses deux filles arrivèrent devant le bâtiment en flammes du voisin, ils constatèrent avec stupéfaction que rien ne brûlait... C'était une illusion lointaine due à cette étrange luminosité artificielle. D'ailleurs, le voisin soi-disant victime du feu était tranquillement chez lui et n'avait apparemment rien remarqué. Il fut alors décidé d'aller jeter encore un œil aux six sphères, mais à partir d'une colline proche, un peu plus haute que leur position initiale. Ils purent alors distinguer, au loin, une 3ème ligne solitaire de trois lumières, beaucoup plus basse et relativement proche des champs, et en direction du nord. Auparavant, ses nouvelles sphères n'étaient pas visibles puisque cachées par le paysage. Ce groupe-là de lumières éclairait vers la zone de la ferme du voisin et, selon l'avis du père Kazimierz, elles furent à l'origine de l'illusion du bâtiment en feu.
CIELEBIAS reprend alors Arek MIAZGA : « Des faisceaux lumineux émanaient de chaque objet et s'élargissaient pour se disperser au loin. Le témoin les comparait à la lumière d'une torche, mais moins diffuse. M. Kazimierz focalisait son attention sur ce groupe de trois sphères, au nord, pendant que ses filles scrutaient les deux groupes, au sud. Puis, tout à coup, il entendit l'une de ses filles crier : ''Oh mon Dieu ! Papa, regarde ! Les hommes verts approchent et viennent de la direction de Rzeszów !'' » [p.79]
Le père dirigea alors son regard dans la direction pointée par l'une des ses deux filles et fit l'observation la plus ahurissante de sa vie.
Monsieur Kazimierz explique : « [Quand] l'une de mes filles cria en agrippant ma chemise […] je me retournais mais ne vit rien. C'est quand elles pointèrent du doigt la direction exacte de l'objet en hurlant que je pus les voir. C'était une sorte d'écran, mais énorme, de peut-être 3m de hauteur. Un homme gigantesque y était debout. Un 2ème homme, plus petit, était à ses côtés. [L'intérieur de l'écran] était tout blanc et il planait entre 18 et 30m audessus du sol. Il était clairement visible, avec des contours très marqués, foncés. » [p.79]
Les deux filles de 14 et 16 ans de monsieur Kazimierz en firent une observation encore plus détaillée.
L'une s'appelle Barbara et elle commente : « C'était super brillant, d'autant plus qu'il était en train de se rapprocher de nous. Les ombres avaient des têtes anguleuses, ressemblant à des figures géométriques. Ils me semblaient blindés. Ils avaient des drôles de paumes, très grosses, et des bras disproportionnés atteignant carrément leur genoux. » [p.79]
Ces humanoïdes étaient vêtus d'une combinaison vert-foncé, dont la texture semblait rugueuse. Pas un seul détail de leur visage géométrique n'était apparent. On pourrait rajouter : ''tel un masque sans aucune caractéristique''... Les deux entités se déplacèrent peu et firent constamment face aux témoins. L'écran dans lequel elles étaient positionnées fut tout aussi surprenant au vu des informations supplémentaires apportées par CIELEBIAS.
En effet, il nous précise que, pour Barbara : « L'écran n'était pas strictement rectangulaire. L'objet en deux dimensions, qui était un cercle au départ, se transforma ensuite en triangle puis, en dernier, en rectangle. » [p.80]
De plus, la grande attention portée à cette apparition, lui permit également d'observer les légers déplacements des êtres qui révélèrent, à un moment donné, la présence de deux autres personnages. Ils étaient donc quatre en tout, et non deux. On peut penser que ses deux nouvelles entités, vues tardivement, étaient situées en arrière des deux autres.
Ensuite, le père Kazimierz voulut mettre ses filles en sécurité. Après avoir retrouvé sa femme, Zofia, ils rentrèrent au bercail. Il est à noter qu'à ce moment-là le paysage était toujours illuminé de façon artificielle par les sphères. À même pas 100m de la ferme, un autre objet apparut dans le ciel et descendit vers l'endroit où était situé le triangle rouge. Cet objet fut décrit par Kazimierz comme « une boule avec une queue enflammée » [p.80] Une fois à la ferme, la fatigue aidant, tout le monde se coucha sauf M. Kazimierz qui veilla les sphères une partie de la nuit, fusil en main, devant la fenêtre d'une chambre à l'étage. Leur configuration initiale resta en l'état jusqu'à 4h00 du matin, moment où elles formèrent une figure plus complexe qu'une simple ligne, avec l'arrivée inopinée d'une 7ème sphère. Elles ne bougèrent plus pendant une heure ce qui conforta enfin M. Kazimierz à aller se coucher. Le lendemain il dut être emmené à l'hôpital car il était souffrant62.
Ce témoignage étonnant qui inclut toute une tripotée d'objets divers et l'apparition d'entités dans un écran planant pas très haut dans le ciel, pourrait être considéré comme relativement peu sérieux. Le fait que ce soit Arek MIAZGA l'enquêteur évacue cette hypothèse. En effet, nous ne devons pas oublier que le phénomène ovni se dérobera toujours à nos tentatives de le penser et de le rendre intelligible, comme nous avons pu également nous en rendre compte à propos des autres incidents abordés dans cet article. Ce phénomène est justement cerné par CIELEBIAS lorsqu'il écrit : « Nous interagissons avec un phénomène qui est magique et absurde, technique et paranormal mais la chose la plus importante qui soit et qu'il se situe au-delà de la simple compréhension humaine. » [p.173]
Avec les derniers cas qui vont suivre, inclassables, si ce n'est dans la catégorie fourre-tout des cas à haut-indice d'étrangeté, cette réflexion va prendre tout son sens...
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59 En fait, il est possible que le témoin lui-même soit un naturiste mais qu'il n'ait pas osé le signifier !
60 Soit : « Don't speak, go ahead ».
61 Pour ce cas, toutes les images reconstituées proviennent des archives d'Arek MIAZGA. Nous les avons extraites du site : http://infra.org.pl/fenomen-ufo/ce-3/bliskie-spotkania-polska/642-incydenty-w-bdzienicy-nockowej-1987
62 CIELEBIAS ne donne aucune information à propos de l'état du père. Pouvons-nous parler d'effets secondaires liés aux multiples observations effectuées quelques heures plus tôt ? C'est possible, voire probable.
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Suite de l'article page 9 (cliquer sur ">" ci-dessous).
CAS DE HAUTE-ÉTRANGETÉ : QUAND LA CONSCIENCE S'EN MÊLE...
III/ CAS DE HAUTE-ÉTRANGETÉ : QUAND LA CONSCIENCE S'EN MÊLE...
A) Jusqu'à la folie : quand c'est l'esprit qui s'emmêle...
L'incident que nous allons vous relater eut lieu dans la région d'Opole et mit en scène un groupe d'amis. Les événements dont ils furent témoins se déroulèrent sur plusieurs jours mais atteindront leur paroxysme au cours de la 4ème nuit, impactant en particulier un témoin se nommant Grzegorz Nowak. Ce cas interroge surtout la manière dont le phénomène ovni peut agir sur l'un des observateurs, même sans contact préalable, par le simple fait de sa présence, fracturant au passage un esprit a priori sensé et ne laissant dans son sillage qu'une forme de folie, de déraison temporaire.
C'est Janusz ZAGORSKI, ufologue, qui mena l'enquête et qui recueillit le récit des témoins et de Grzegorz Nowak. St Anne's Hill, région d'Opole, du mardi 18 au jeudi 20 juin 1997. La « Colline de Sainte-Anne », appelée en polonais Góra Świętej Anny, doit son nom au fameux sanctuaire de Sainte-Anne, monastère franciscain abritant la statue de cette Sainte avec la Vierge à l'Enfant, renfermant en son sein les reliques de la sanctifiée. Celle-ci aurait des propriétés miraculeuses. La colline accueille aussi d'autres monuments historiques tels qu'un mausolée dédié au troisième soulèvement des rebelles silésiens, un amphithéâtre, etc,. Haute d'à peu près 405 mètres, St Anne's Hill est une montagne volcanique, composée de basalte tertiaire, qui offre en plus une vue panoramique admirable sur les environs.
C'est ainsi que le samedi 15 juin 1997, nos témoins décidèrent de monter à ce point de vue remarquable, alors qu'ils étaient en voiture, de retour d'une fête disco. L'ambiance féerique des lieux les poussa à revenir régulièrement les nuits suivantes. Trois jours plus tard, dans la nuit du mardi 18, notre témoin principal, Grzegorz Nowak, pointa avec fougue l'obscurité des cieux pensant observer d'étranges lumières, geste qui fut clairement interrompu par les sarcasmes de ses amis lui précisant que ce n'était que des lanternes. La soirée se passa finalement sans encombres puisque ce n'est que le lendemain que, tous, purent faire l'expérience la plus sensationnelle de leur vie. En effet, le mercredi 19 juin, ce fut à peine arrivés sur les lieux qu'ils observèrent le manège incessant et inhabituel de nombreuses lumières au-dessus des champs, au pied de la colline. Ils prirent alors la direction du monument de Sainte-Anne, se situant un peu plus en hauteur, dans le but de mieux distinguer ces étranges lueurs dansantes mais bénéficièrent d'une surprise inattendue juste avant d'arriver au bout du chemin... Ils virent un genre « d'énorme écran » [p.85] qui se déplaçait au-dessus du domaine et qui éjecta une boule lumineuse. Il est apparu que, pas très loin de la position de G. Nowak et ses amis, il y avait un autre groupe de jeunes, eux aussi témoins des événements mais, étant donné qu'ils étaient passablement excités par les lumières, ils fixèrent plutôt leur attention sur celles-ci et « essayaient de communiquer avec [elles] effectuant de nombreux signaux avec les phares de leur voiture. » [p.85] Bien heureusement, ce groupe remarqua assez rapidement que G. Nowak et ses amis avaient tout simplement... disparus.
Comment ? Où ça ? Personne ne le sut réellement. Les tentatives de contact avec les lumières laissèrent place à de l'inquiétude au vu de cette situation préoccupante. Précisons tout de même que CIELEBIAS ne fait aucunement mention de la voiture... Est-elle toujours là ? Disparue aussi ? C'est bien dommage de ne pouvoir bénéficier de ce détail. Bref, ne sachant que faire, le groupe patienta plus de deux heures sur place jusqu'à apercevoir de nouveau G. Nowak avec ses amis. Malheureusement, ces déserteurs n'avaient aucunement conscience d'être... partis.
L'affaire n'en resta pas là. La nuit suivante, le jeudi 20 juin, les joyeux lurons et G. Nowak montèrent à nouveau au même endroit pour tenter d'apercevoir des ovnis. Alors qu'ils effectuaient des signaux avec les phares de la voiture ils furent récompensés par une magnifique observation : un énorme vaisseau en forme de cigare apparut au-dessus d'eux dans le ciel, duquel jaillissaient des lumières multicolores. Malheureusement, cette expérience visuelle fut rapidement interrompue par ce que les témoins prirent pour des avions militaires qui survolèrent la zone ; pourtant, l'ovni n'en largua pas pour autant les amarres. Les militaires partis, le récit de nos témoins se corse encore, atteignant pratiquement une dimension surréaliste...
Pour faire simple, citons un large extrait de CIELEBIAS : « Nowak a raconté qu'il pouvait voir une ouverture sur l'objet de laquelle sortaient en flottant des sphères orange. Tandis qu'elles approchaient des témoins, ces sphères ont commencé à se transformer en entités directement habillées. Nowak et le reste du groupe ont remarqué deux rangées d'êtres apparemment matériels dont seul le buste était visible et, en face de chacun ces êtres, il y avait une petite boule de lumière. Paniqué, Nowak, pensant que la Guerre des Mondes avait débuté, alluma la radio et découvrit que la même musique céleste passait sur toutes les fréquences ! » [p.86]
Il est apparu en cours d'enquête que cette musique, décrite comme « céleste », pouvait s'apparenter aux productions musicales de films de science-fiction de série Z. La bande-son originale la plus ressemblante émane du film Close Encounters, bien qu'elle soit une version moins simplifiée que celle qui fut entendue sur la radio.
Continuons : « Ensuite, [Nowak] prit une feuille de papier et, au cas où, y nota ''We have been abducted by a UFO''. » [p.86] Et oui, rien que ça ! L'observation du groupe d'ami se terminait peu après, à cause du passage d'un motard qui provoqua sa disparition soudaine. Tous les observateurs étaient alors dans une agitation extrême, surtout Grzegorz Nowak. Son incroyable observation (heureusement que les autres témoins purent confirmer l'incident), l'emporta sur des chemins très glissants au cours des jours suivants : Nowak se crut en contact permanent avec le phénomène et s'en ouvrit à son père. Tous deux prévinrent les journalistes et, sous l'impulsion de Nowak, tout ce monde se rendit à St Anne's Hill car, disait-il « des événements similaires pouvaient encore survenir. » [p.86] Il ne se passa rien... Déception généralisée que Nowak tenta d'évacuer en clamant voir des objets que personne ne vit. Totalement abattu, honteux peut-être, Grzegorz Nowak fut à ce point choqué qu'il ne reconnut plus son propre père durant quelques minutes...
Amnésie lacunaire provoquée par une mauvaise interprétation du phénomène. Mais ce n'est pas fini. La ''crise ufologique'' de Nowak s'intensifia le lendemain. Il ne pouvait plus dormir seul, bien trop effrayé par l'obscurité et ce qu'il pouvait s'y passer, tout seul chez lui ; il resta donc dormir aux côtés de ses parents. Alors qu'il regardait les vitres d'une fenêtre donnant sur un balcon, « il put y apercevoir la silhouette et les yeux d'un être alien habillé, en train de planer à l'extérieur, restant invisible pour les autres. » [p.86]
Autre abattement, autre choc, c'est encore un traumatisme pour Nowak qui ainsi s'évanouit. La question se pose : les observations de St Anne's Hill étaient-elles réelles ou les avait-il rêvées ? Y était-il vraiment monté avec ses amis ? Tout n'était peut-être que folie, les lendemains moins joyeux de Nowak pointant dans cette direction. Ceci dit, les choses ne sont pas si simples... Effectivement, le lendemain, ses amis ayant appris sa crise psychologique lui rendirent visite. Sans ambages, ils lui certifièrent l'incroyable : il n'était pas fou puisque tout le groupe avait vu la même chose, là-haut sur la montagne. Ils étaient donc bien avec lui et les observations étaient on ne peut plus réelles. Rajoutons d'autant plus que la brigade de feu locale témoigna également de l'apparition de lueurs étranges au-dessus des champs, ces derniers temps. Alors Grzegorz Nowak se sentit revivre, rasséréné ; il ne devait plus douter de son état mental, même s'il était devenu effectivement très préoccupant les jours suivants la dernière observation. Il parvint même à ressentir un certain sentiment de gaîté, de bonheur, même si ceux-là n'allaient point durer...
Ses amis rentrèrent chez eux mais, à titre préventif, Nowak décida de rester encore cette nuit chez ses parents. Sitôt, « il fut à nouveau victime d'une autre série d'événements terrifiants et reporta même voir des ombres noires contre les murs. M. Grzegorz affirma qu'il pouvait y reconnaître les êtres rencontrés à St Anne's Hill. » [p.86] Bref, l'état mental de Nowak se dégrada férocement en cette fin de journée, jusqu'à être totalement incapable de dormir pendant la nuit. Bouffées délirantes, anxiété, sentiment de persécution, insomnie, etc., autant de troubles qui dénotent et approuvent une certaine décompensation psychotique. Jusqu'où cela ira t-il ? Au risque d'étonner, je répondrais : pas bien loin. En effet, après cette nuit éprouvante, Grzegorz retrouva soudainement toute sa santé mentale – nous étions alors exactement une semaine après les premiers événements ayant eut lieu à St Anne's Hill...
Ce récit nous conduit à penser que, quelques fois, l'inconnu manifesté par le biais des manifestations ufologiques peut occasionner des bouffées délirantes aiguës, de l'amnésie lacunaire, voire des crises psychospirituelles. En outre, nous devrions surtout nous demander si ces dernières pourraient être considérées comme la résultante possible des rencontres avec le phénomène ovni – la décompensation psychotique, par exemple, serait donc un effet collatéral – ou bien, si c'est le phénomène lui-même qui serait en capacité de créer chez certains sujets ce type de manifestations psychologiques ''absurdes'' temporaires, lorsqu'au préalable les témoins ne sont point atteints de troubles mentaux, ni d'enthousiasme ufomaniac. Mais dans quel but ?
B) Un témoin sous contrôle
Ce second récit que nous avons choisi de présenter mit en scène un couple d'âge moyen, alors en train de se détendre dans leur petit appartement de la rue Gdyńska, ville de Szczecin. Nos deux témoins, Marian, le mari, et Czeslawa, l'épouse, sont probablement encore affectés par l'expérience qu'ils vécurent. Szczecin, Gdyńska Street, le mercredi 23 Avril 1986.
[©Blog de Christian Macé, extrait de la sérié Au-delà du réel]
Le couple était tranquillement assoupi, étendu dans son lit, lorsque l'épouse fut subitement réveillée par le son du journal télévisé : le Dziennik Telewizyjny. Ouvrant l'œil, elle fut surprise de remarquer que l'écran de la télévision, pourtant allumée, était d'un noir d'encre – seul le son de l'émission résonnait dans la chambre. C'est alors qu'elle observa deux formes humaines à même pas 1 mètre de son lit. Totalement éveillée, elle cria pour réveiller son mari en disant : « As-tu laissé entrer ici des inconnus ?! » [p.131] Il se redressa tout en infirmant l'interrogation de sa femme lorsqu'il vit, lui aussi, deux êtres debout au pied de leur lit, au milieu de la chambre, dont les bras n'étaient pas visibles. Il décrit aux enquêteurs de l'affaire, PIECHOTA et RZEPECKI : « Aucune caractéristique faciale n'était notable – leur tête ressemblait à un masque blanc tandis que leur buste était verdâtre et semblait similaire aux uniformes militaires. » [p.131] Les êtres changèrent alors de position d'une indescriptible manière puisque les deux témoins ne purent observer aucun mouvement de leur part – un peu comme une avance rapide d'image pourrait-on dire - pour venir s'asseoir aux côtés du couple. Czeslawa ressentit l'extrême intensité de leur regard et, pourtant, leurs yeux n'étaient point visibles ! Ainsi subjuguée, ces paroles résonnèrent dans sa tête : « Nous avons besoin de vous pour la reproduction humaine. Notre agenda a changé. Nous sommes des êtres d'un autre monde. » [p.131] La probable suggestion subliminale derrière ce court discours télépathique ne tomba point dans l'oreille d'une sourde car, Czeslawa, en lieu et place d'être effrayée ou de se mettre à l'abri, accepta tout bonnement leur proposition et décida de partir avec eux ! C'est alors que subitement les deux entités disparurent, sur place, telle une image que l'on éteint... Le couple se leva, retrouvant ses fonctions premières mais, en jetant un coup d'œil par la fenêtre, ils purent se rendre compte qu'un objet brillant était en train d'atterrir sur une colline voisine, jouxtant un petit jardin public. Dès qu'il fut stabilisé sur le sol, de très forts rayons de lumière irradièrent de l'engin en direction de la fenêtre devant laquelle était situés nos deux témoins ! Est-ce du à l'effet stroboscopique des lumières décrites comme rouges par Czeslawa et bleues par Marian ? Ou bien à une véritable programmation comportementale ? En tout cas, Czeslawa, dit de but en blanc à son mari : « Je m'en vais avec eux. » [p.132] Ce qu'il se passa en elle, à ce moment-là, est assez intéressant pour le notifier ici. En effet, selon ses dires, elle ressentit une envie irrépressible, une pulsion incontrôlable, de partir avec ces êtres, dans l'ovni. Elle explique que ce sentiment difficilement surmontable était causé par « des vagues se répandant dans [s]on esprit ; c'était comme si [s]on cerveau allait exploser. » [p.132]
Marian voulut l'empêcher de partir en l'attrapant mais il n'eut pas le temps de faire le geste adéquat car il fut poussé au sol par une force invisible incroyable. Il vit sa femme partir rapidement à l'extérieur pour rejoindre la colline ; s'en était fini pensa-t-il sûrement. Pourtant, petit à petit, il put retrouver ses facultés et se remit debout. C'est en allant à la rencontre de sa femme, dehors, qu'il put remarquer qu'elle n'était plus sous influence, bien que l'engin soit toujours posé au sol, illuminé, à tout juste 40 mètre de leur appartement. Dans un cas comme celui-ci, il est toujours mieux de quérir par un moyen quelconque des voisins pour qu'ils puissent être témoins à leur tour de l'incroyable et s'assurer que la folie n'est pas tapie dans quelques coins obscurs du psychisme des témoins. C'est exactement ce que fit le couple. Ils en eurent pour leurs frais...
Effectivement, leurs voisins n'observèrent aucun objet dans le voisinage de la colline. Diable ! Comment était-ce possible ? Complètement tordu, vicieux. L'étonnement du couple fit place, chez Marian, à un intense sentiment de désolation. Sa femme n'était pas sauvée, ce qui advint fut pire, elle devint possédée d'une étrange force. Alors qu'elle était retournée à la fenêtre pour scruter intensément cet objet, pourtant bien présent, elle empoigna le rideau, le tira, le déchira et le jeta sans ménagement au sol. Marian en eut mare et tenta alors d'éloigner Czeslawa des rayons de lumière pour la clouer au lit, tête tournée vers le mur, pour éviter que cette chose contrôle à nouveau son comportement. Encore une fois, il ne parvint pas à aller au bout de son action puisqu'il fut frappé par la force de telle manière qu'il s'évanouit. Black out. Combien de temps s'écoula ? Nous ne le savons point, CIELEBIAS ne l'évoque pas dans son livre.
Nous dirons donc que c'est quelques temps plus tard, qu'il revint à lui. Les lumières n'étaient plus là, mais sa femme, si. Elle scrutait toujours l'extérieur car Czeslawa, elle, les voyait encore. N'en pouvant plus, Marian décida d'aller vérifier dehors, une fois pour toute, ce qu'il y avait sur cette colline en s'y rendant. Sa femme paraissait calmée. Ainsi, il sortit de la maison, sauta au-dessus de la haie et se dirigea vers l'emplacement où était situé l'objet. Il n'y avait rien. Tout était vide. De plus, aucune trace ou marque ne fut évoquée par le témoin. À son retour au domicile, il se rendit compte que pendant sa pérégrination sa femme s'était évanouie à son tour. Marian la retrouva allongé sur le sol de la maison, totalement nue, alors qu'elle revenait peu à peu à elle... L'incident s'arrête ici. Aucun des deux témoins ne put dire comment partit l'objet.
L'auteur, CIELEBIAS, nous propose sa propre hypothèse puisque lui pense surtout à « une tentative d'abduction qui a dysfonctionné. » [p.132] Nous ajouterons : dysfonctionnement réel ou simulé ? Là est la question... Au cours de leur enquête, PIECHOTA et RZEPECKI interrogèrent longuement les deux témoins. Il apparaît que Czeslawa leur expliqua que : « Lorsqu'elle regardait l'objet teinté de rouge, il lui semblait devenir de plus en plus flou. Ensuite, sa forme changea pour ressembler à un œil. » [p.132] Oui, c'est bien cela « un œil ». Cette forme particulière, quelque peu inhabituelle dans les témoignages d'ovnis, a pourtant déjà été signalée, notamment par John KEEL dans son livre La prophétie des ombres. Il est dit qu'un témoin nommé Hickson, alors avec un ami, vit une lumière dont la forme changea pour devenir ovoïde. Son compère perdit alors conscience. Hickson, lui, vit deux entités sortirent de l'objet « avec la peau ridée, pas de cou, des oreilles pointues et des pinces comme celles des crabes. »63 Ces êtres transportèrent alors Hickson et son pote à bord d'un ovni dans lequel il put voir « un gros œil, dont la taille hésitait entre la balle de base-ball et le ballon de basket, au-dessus d'eux, visiblement pour les étudier. »64
L'œil qui voit tout ? L'œil de ''Sauron'' le Sorcier du film Le Seigneur des anneaux ? En tout cas, c'est un œil qui voit, qui enregistre et qui peut parfois influencer les témoins lorsqu'il est scruté de façon soutenue, comme ce fut le cas avec Ceslawa. En outre, l'articulation à des films fantastiques ou de science-fiction n'est pas si préjudiciable que ça pour aborder le mystère ovni. Il est vrai que certains détails des productions artistiques bel et bien humaines se retrouvent parfois dans le(s) scénario(s) proposé(s) au(x) témoin(s) par le phénomène.
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63 KEEL, J., (1975), La prophétie des ombres, J'ai Lu, Paris, 2012, p.248
64 Ibid. p.249
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Suite de l'article page 10 (cliquer sur ">" ci-dessous).
Discussion outre-espace
C) Discussion outre-espace
Ce troisième et tout dernier cas extrait du livre de CIELEBIAS est stupéfiant et relève d'une sorte de test d'intelligence initié par le phénomène ovni. Cet incident a impliqué deux témoins, Miroslaw, G., et Krysztof, K., alors qu'ils effectuaient des travaux de rénovation dans une propriété. Ce sont à nouveau PIECHOTA et RZEPECKI qui ont mené cette enquête considérée, à ce jour, comme l'une des plus étranges.
Sztum, le 20 septembre 1979.
Donnons directement la parole à Miroslaw :
« Tout a commencé alors que je me baissais pour boire de l'eau au robinet, dans la cour arrière. J'en ai bu une pleine gorgée mais je n'eut pas le temps de me désaltérer plus avant. Une contraction subite saisit mon corps tandis que je vis passer du coin de l'œil quelque chose de métallique. J'ai immédiatement pensé qu'un avion allait se crasher donc je me jetais au sol en criant à mon collègue de faire de même. » [p.168]
Krysztof, K, le collègue, était occupé à l'intérieur de la résidence secondaire. L'attente instinctive de la fatalité du crash dura plusieurs secondes. Pourtant, tout resta absolument silencieux. Il n'y eut pas de choc au sol, pas de secousses, pas de fumée... Miroslaw se releva pour enfin diriger son regard vers la direction concernée. Ce qu'il y vit alors fut « la chose la plus bizarre de toute sa vie. » [p.168] En fait d'avion, il y avait à approximativement 6 mètres au-dessus de lui « un énorme objet argenté ressemblant à deux grosses pointes de flèches reliées par une structure en forme de croix. » [p.169] Cet objet ne resta pas en l'état puisqu'il changea de forme, sans crier gare, pour se transformer en une sphère très aplatie. À partir de ce moment-là, la contraction corporelle éprouvée par Miroslaw se transmua en une pression si insupportable qu'il en grimaça de douleur. À quoi était due cette sensation ? D'où pouvait-elle bien provenir ? Les éléments apportés par son collègue devraient pouvoir y répondre.
[Blog d'Arek MIAZGA, ©Rzepecki et Piechota, archives]
Comme nous le savons, Miroslaw était dehors lorsque l'objet fit son apparition, mais que raconte alors Krysztof, qui était à l'intérieur de la résidence d'été ?
Il nous dit avec force détails : « Moi, j'ai vu la sphère très brillante descendre vers le sol. Je n'ai pas ressenti de peur, juste de l'étonnement. Je pouvais voir Mirek [Miroslaw] se relevait lentement du sol. Je me suis rué dans sa direction et c'est alors que je suis entré dans une sorte de brume d'un rose laiteux. En même pas une seconde nous nous sommes retrouvés coincés entre deux murs de verre. Nous ne pouvions en apercevoir la base à cause d'un brouillard qui avait la texture du coton. Bien que cela ne me touchait point, ça provoquait en moi une sorte d'engourdissement. Mes jambes tremblaient et un son très aigu s'est mis à sonner dans ma tête. » [p.169]
Son collègue, Miroslaw, continue : « Soudainement, j'ai vu des ''cubes'' émerger du brouillard. Ils semblaient créés par lui, par sa masse. Je me suis penché sur eux et j'ai réalisé qu'ils étaient solides, je m'assis ainsi sur l'un d'entre eux. Puis, un étrange sentiment me saisit, un enthousiasme forcené mais, au même moment, des mots et des phrases commencèrent à se former dans mon esprit ; des mots et des phrases que je n'emploie jamais dans ma vie quotidienne. Cela concernait principalement les sciences et le flux d'information était tellement rapide qu'il en devenait envahissant. Il me semblait que c'était un tas de mots mélangés et dénués de sens qui arrivaient en masse dans mon esprit. » [p.169]
La rencontre se passa de manière bien différente pour Krysztof. Effectivement, pour lui, le contact rapproché avec cette masse informe mais intelligente et labile, ne fut pas dénué de sens... Bien qu'il se fût tout d'abord retrouvé sous le joug d'un abattement très particulier, il put peu à peu reprendre ses esprits et le contrôle de son propre corps. À l'évidence, ce regain d'énergie et d'objectivité lui fit entreprendre quelque chose de sensationnel : il tenta directement de communiquer avec l'intelligence.
Voilà le récit qu'il nous en donne :
« J'ai réalisé que ça devait être un genre d'expérience ovni. Alors, j'ai essayé de communiquer avec cette ''force'', l'interrogeant à propos de ses origines et de ses buts. Mais je n'eus aucune réponse. Je demandais ensuite intérieurement : ''Que sais-tu au sujet des semi-conducteurs ?'' et, pour la première fois, j'entendis clairement une réponse négative. J'ai posé cette question à propos des semi-conducteur car je suis technicien en électronique de profession. ''Que peux-tu me dire au sujet de la matière ?'', ai-je encore demandé. ''C'est pénétrable [ou perméable]'', me fut-il répondu. Ensuite, l'intelligence me força à me retourner et à toucher les manifestations dans le brouillard. Je vis alors un petit écran avec des images de lacs, puis de la ville de Sztum et d'autres images encore. ''Qu'est-ce que c'est que ça ?'' me demanda-t-on. Pour une raison inconnue je leur répondis : ''C'est une ville, que je pense être la ville de Sztum''. » [p.169]
Juste après, tout s'évanouit très subitement. L'apparition disparut sans crier gare, comme elle fut venue, ce qui provoqua la chute de Krysztof et Miroslaw qui tombèrent alors lourdement sur le sol. Malheureusement, CIELEBIAS n'évoque point la suite des événements65.
En l'occurrence, nous savons néanmoins qu'à posteriori, Krysztof apporta un renseignement supplémentaire concernant cette expérience. Il prit soin de préciser qu'en dépit des informations ''contenues'' dans la masse brumeuse, il n'en fut point le réceptacle – dans le sens où aucune des infos détenues par cette chose ne lui fut transmises car elles ne lui étaient pas destinées. Bien au contraire, puisque Krysztof eut le drôle de sentiment qu'il avait plutôt été « drainé de ses propres connaissances. » [p.170]
Cet incident fut rapidement enquêté par les ufologues PIECHOTA et RZEPECKI. Bien que la santé mentale des deux témoins étaient relativement palpable et ne permettait aucunement de faire intervenir une quelconque affection mentale – véritable prétexte heuristique pour ne pas se confronter à l'inéluctable réalité que l'homme en sait bien moins que ce qu'il prétend -, il fut proposé, au cas où, à Krysztof et Miroslaw de se prêter au jeu des tests psychologiques proposés par un psychologue.
Bien évidemment, ceux-ci prouvèrent leur bonne santé mentale.
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65 Il est probable que cela ait été abordé par PIECHOTA et RZEPECKI dans leur livre de 1996 Ufos over Poland, détaillant l'enquête menée auprès des témoins.
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Suite de l'article page 11 (cliquer sur ">" ci-dessous).
C'EST ICI QUE ÇA SE TERMINE...
Cette sélection de cas divers et variés, que nous avons voulu la plus exhaustive qui soit, est assez représentative des événements abordés par CIELEBIAS dans son livre.
Bien évidemment, nous ne pouvons nier qu'il y en a encore pléthore, tous plus intrigants les uns que les autres ; ce qui fait de ce bouquin un écrit de grande importance ne serait-ce que pour prendre connaissance des principaux cas ufologiques slaves, parfois méconnus.
Sans hésitation aucune, lorsque nous en viendrons à penser à la Pologne, pour quelque raison que ce soit, nous ne pourrons le considérer autrement que comme un pays de haute étrangeté...
« Les ovnis sont on ne peut plus réels bien qu'ils ne soient pas ce qu'ils semblent être. »
Piotr CIELEBIAS, p.15
Mes remerciements à Éric ZURCHER.
Jesse-K.
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Le livre:
https://www.amazon.com/UFOS-OVER-POLAND-Land-Strangeness/dp/0993492800
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